3 points à retenir de la dernière journée de conférence nationale de la Société canadienne des relations publiques Reviewed by Aurore Le Bourdon on . Parmi les nombreux sujets abordés lors de la conférence nationale de la SCRP, qui s'est tenue à Montréal du 31 mai au 2 juin, nous avons choisi de partager avec Parmi les nombreux sujets abordés lors de la conférence nationale de la SCRP, qui s'est tenue à Montréal du 31 mai au 2 juin, nous avons choisi de partager avec Rating: 0

3 points à retenir de la dernière journée de conférence nationale de la Société canadienne des relations publiques

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conférence nationale 2015 SCRP

Parmi les nombreux sujets abordés lors de la conférence nationale de la SCRP, qui s’est tenue à Montréal du 31 mai au 2 juin, nous avons choisi de partager avec vous quelques enseignements. 

1. Les Canadiens et les médias 3.0

Lors de leur atelier intitulé «Validation des médias sociaux 3.0», David Scholz, responsable en chef du marketing chez Leger, et Alex Sevigny, Ph.D, ARP, directeur du programme de maîtrise en gestion de la communication à l’Université McMaster, ont donné une série de chiffres concernant l’utilisation des médias sociaux au Canada.

Nous avons notamment appris que 70% des Canadiens utilisent régulièrement les médias sociaux, faisant de ces réseaux un véritable élément clé de la stratégie de communications des entreprises. 59% des Canadiens vont y faire un tour plusieurs fois par jour, un chiffre en hausse par rapport à 2011 (41%).

60% des gens vont s’informer sur les réseaux sociaux : si Twitter reste le réseau privilégié pour s’informer, LinkedIn est devenu une plateforme de contenu avec une réelle influence stratégique.

L’interaction avec les autres et avec les marques est la principale raison pour laquelle les gens publient sur les réseaux sociaux : un tiers des Canadiens postent des messages, photos ou vidéos pendant qu’ils regardent un événement à la télévision, et 31% d’entre eux souhaitent que ces messages aient des réponses : c’est ce qui rend la chose plus fun!

La crédibilité de l’information glanée sur les médias sociaux est en hausse. Il s’agit là d’une belle opportunité à saisir pour les professionnels en relations publiques: en établissant une relation de confiance avec le consommateur via les médias sociaux, on peut créer un véritable engagement.

Pour les deux conférenciers, l’important est définitivement d’être présent sur les réseaux sociaux, mais de bien les cibler selon les besoins de votre campagne : pensez toujours à identifier sur quels médias se trouvent vos parties prenantes avant de choisir votre canal.

Ce n’est pas parce que de nombreux médias sociaux existent que vous devez être dessus. Ce n’est pas votre objectif. Votre objectif, c’est de réaliser une campagne efficace, et les médias sociaux font partie des outils pour vous y aider», ont-ils conclu.

2. Les données ont un impact majeur sur les communications

Sébastien Pierre, fondateur de FFunction, a mené un atelier passionnant sur l’impact des données dans les communications d’aujourd’hui. Nous y avons notamment appris que le New York Times a été le premier média à intégrer des données dans ses publications numériques, en 2008. À l’aide de visuels innovants, interactifs, ne nécessitant aucun texte d’accompagnement, le New York Times a pavé la voie aux médias numériques concernant le traitement de données dans la presse.

Sébastien Pierre a également rappelé quels étaient les trois types de données qui peuvent être utilisées en communications :

les statistiques et les chiffres, crédibles, réutilisables par d’autres, factuels.

les agrégats, qui sont un ensemble de données que l’on mesure plusieurs fois, et qui sont utiles pour illustrer des articles.

les données brutes, plus complexes à transmettre mais qui sont la base des statistiques et des agrégats.

À noter que les données en elles-mêmes ne constituent pas de l’information: vous devez tirer de l’information d’elles. Elles nécessitent des visuels pour être comprises et accessibles. Ce sont les visuels qui traduiront le message. Elles sont aussi, pour de nombreuses personnes, bien plus crédibles que les mots : n’hésitez pas à vous en servir !

N’oubliez pas non plus que les données peuvent être interprétées de façon différente par chacun : soyez ouverts au dialogue et, éventuellement, à la critique.

Sébastien Pierre a conclu en affirmant que l’avenir sera composé de données, encore de données et de toujours plus de données: ne vous contentez pas de les collecter et de les mesurer, il faut apprendre à communiquer efficacement dessus pour en tirer le plus de bénéfices.

Il y a encore peu de joueurs sur le marché de la communication de données : si vous ne y mettez pas dès maintenant, d’autres le feront à votre place. C’est un enjeu stratégique d’avenir qu’il faut absolument intégrer», a affirmé le conférencier. 

3. Les blogueurs, ambassadeurs naturels de marque

Un autre atelier, animé par Katia Robillard, vice-présidente RP et marketing chez Citoyen Optimum et Jaime Damak, créatrice du blogue «je suis une maman», traitait de l’impact des individus sur la réputation d’une marque. Les blogueurs, notamment, sont de plus en plus sollicités par les marques, qui souhaitent bénéficier de leur influence auprès d’une communauté active et conquise.

De nombreux point ont été évoqués lors de cet atelier, mais il s’agissait principalement de comprendre pourquoi et comment faire appel à un blogueur pour ses relations publiques ou sa communication. Les deux conférencières ont notamment listé les bonnes et les mauvaises pratiques à connaître pour entretenir de bonnes relations avec un blogueur. À faire :

– bâtir une relation lui, échanger;

– cibler le bon blogueur pour chaque marque (prendre la peine de parcourir le blogue avant d’en contacter l’auteur…);

– développer des concepts créatifs personnalisés avec la marque et le blogueur;

– offrir des opportunités exclusives;

– définir vos attentes dès le départ (qu’attendez-vous du blogueur, sera-t-il rémunéré, etc.).

À éviter :

– approcher le blogueur avec des sujets non pertinents ou de façon impersonnelle;

– inviter un blogueur à temps partiel à un événement en journée car de nombreux blogueurs ont un autre travail à côté, et écrivent le soir et les fins de semaines: sentiment de frustration garanti;

– être trop exigeant pour des campagnes commanditées – pensez aux compensations !

– ne penser qu’à faire des concours: c’est une excellente tactique, mais il ne faut pas miser seulement sur elle.

La question de la rémunération a également été abordée lors de l’atelier. Selon Katia Robillard, il faut payer un blogueur lorsque l’on utilise son image et son nom, lorsque l’on souhaite contrôler le message, lorsqu’il est engagé pour une campagne spécifique ou encore lorsque l’on veut qu’il soit ambassadeur de notre marque. Des produits, des cartes-cadeaux, de l’argent ou des voyages de presse peuvent être des idées de compensation.

Si j’aime un produit, je vais m’y associer naturellement en en parlant sur mon blogue. Si une marque m’approche et qu’elle me plaît, je vais accepter de m’associer à elle pour apprendre, et pour partager ce que j’aurais appris avec ma communauté. L’important pour moi est de rester transparente et intègre vis-à-vis de mes lecteurs: si je rédige un billet commandité, je l’indique toujours», précise Jaime Damak.

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