3 questions à Russell Grossman, président de l’IABC, et Maria Constantinescu, vice-présidente exécutive de l’IABC/Montréal
Le 20 mai 2015 – Rencontre avec Russell Grossman, président de l’association internationale des communicateurs IABC, et Maria Constantinescu, vice-présidente (et future présidente au 1er juin prochain) de l’IABC/Montréal. Nous leur avons posé trois questions.
Quel est le principal objectif de l’IABC ?
Russell Grossman: la raison d’être de l’IABC est de connecter les communicateurs du monde entier. Le fait que nous soyons une organisation internationale représente un grand avantage, c’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’ai personnellement décidé d’intégrer l’IABC, il y a 13 ans. Peu importe où l’on se trouve sur le globe, grâce à Skype ou Zoom nous pouvons communiquer, échanger, faire nos conférences à distance. C’est une sorte de village global.
Maria Constantinescu: à l’IABC, il y a 4 choses que nous faisons particulièrement bien. Concernant le chapitre de Montréal, la première chose est que nous aidons les communicateurs à être au courant des meilleures pratiques, notamment grâce aux événements que nous organisons chaque mois. Notre deuxième point fort est de permettre à nos membres de rayonner partout au Canada, en participant à des conférences et des événements nationaux mais aussi internationaux. Troisième chose, nous accordons une attention particulière à la nouvelle génération de communicateurs, via un programme très actif de mentorat. Et enfin, nous permettons aux communicateurs à se connecter au-delà de Montréal. Nous jouons un rôle de point de contact pour améliorer leur réseau.
La nouvelle année commence en juin pour l’IABC : quelles sont les perspectives et quelle sera la stratégie adoptée pour ce nouveau mandat?Â
R.G. : le mandat de président, au niveau international, dure 3 ans (pour le chapitre de Montréal, il est de 6 ans, ndlr.), ce qui permet d’avoir une certaine continuité dans notre vision stratégique. Ces dernières années ont été consacrées au développement d’un contenu qui permettrait aux communicateurs de mettre en valeur leur carrière de façon pertinente. Nous avons donc mis en place un cadre définissant 4 niveaux de carrière: les bases, le niveau spécialiste général, puis celui de conseiller stratégique, et enfin celui de leader d’affaires, qui n’est plus juste un communicateur. Pour accéder à chacun de ces niveaux, une certification est nécessaire. Parallèlement à cela, notre stratégie vise à enrichir le coeur de notre association avec des personnes qui n’en sont pas forcément membres: nous voulons que les gens participent à nos événements, nos conférences, nos formations, en parlent autour d’eux et fassent finalement la promotion de l’IABC sans pour autant en faire partie.
M.C.: la stratégie est sensiblement la même à l’IABC/Montréal. Je m’apprête à en devenir présidente le 1er juin prochain, et c’est un challenge très excitant, d’autant que je serai la plus jeune présidente de l’histoire de notre chapitre. Avec la formidable équipe actuellement en place, nous avons mené d’importants chantiers ces dernières années et espérons en voir les fruits cette année. Nous voulons offrir à nos membres des outils pour développer leurs compétences, davantage d’interactions entre le monde des affaires et celui des communications afin qu’ils se comprennent mieux et travaillent main dans la main. Montréal est une ville exceptionnelle, où l’innovation et la technologie sont au coeur de nombreux projets, notamment en communication: en tant que professionnels nous devons en tirer le meilleur parti. Et l’un des principaux objectifs de notre stratégie est de faire connaître cette formidable énergie montréalaise!
R.G.: la communication est souvent le grand oublié dans l’entreprise, surtout en période de crise. Nous souhaitons donc nous rapprocher des entités d’affaires pour leur faire comprendre à quel point ignorer la valeur des communications engendre une véritable perte de compétitivité pour l’entreprise. Nous souhaitons aussi que les communicateurs soient au fait des nouveaux modèles d’affaires et des innovations technologiques. L’IABC se veut ainsi être la plateforme qui connecte ces deux univers, pour, à terme, soutenir la prospérité économique.
Quelles sont les conditions pour rejoindre l’IABC ?
R.G.: en pratique, toute personne intéressée par les communications et qui souhaite acquérir davantage de compétences professionnelles peut rejoindre l’association. Il n’est pas nécessaire d’avoir un niveau d’expérience particulier: nous avons au sein de l’IABC des membres avec un très haut niveau d’expertise, d’autres moins. Nous évoquions tout à l’heure le mentorat : c’est une belle opportunité pour apprendre, et pour transmettre. Il y a donc une belle mixité dans les différents chapitres de l’IABC. Nous accueillons également les personnes en affaires, qui ne travaillent pas forcément en communications, comme Maria et moi vous l’expliquions.
M.C.: j’ajouterai également que l’IABC constitue une source intéressante et fiable d’informations. Nous publions un magazine (sur abonnement et en ligne) où l’on retrouve des enquêtes, des recherches, des données, des tendances, des entrevues de professionnels en dehors du monde de l’IABC. C’est très riche et facilement partageable. Enfin, nos événements sont ouverts à tous, et nous accordons une très grande attention à la qualité du contenu de ceux-ci.
[Les événements de l’IABC Montréal sont annoncés dans notre rubrique Événements.]
Crédit photo: Mélanie Dusseault.Â