Création de contenus avec l’IA générative : trouver la fine ligne pour satisfaire son auditoire
23 mai 2024
Comment les consommateurs perçoivent-ils le contenu Web produit avec l’aide de l’IA générative ? Dans quels contextes est-il opportun d’utiliser des outils tels ChatGPT ou Copilote ? Voici quelques questions abordées par Myriam Jessier, consultante en marketing Web, au cours de la prochaine formation «Rédaction Web assistée par IA», le 11 juin prochain.
Depuis le lancement de ChatGPT et consorts, il semble se dégager une esthétique du contenu généré par de l’intelligence artificielle (IA). Les photos semblent toutes sortir d’un même univers fantasmagorique de couleurs saturées. Dans le cas du texte, le style n’est pas toujours raccord avec l’auteur de la publication. Et pêche souvent par une surabondance d’informations (générer un texte de 500 ou de 1 000 mots prend sensiblement le même temps à ChatGPT).
On se rend tous de plus en plus compte quand un contenu a été rédigé par une machine, annonce Myriam Jessier. Ça retire un élément humain. Il y a certains passages où c’est tout à fait acceptable, alors que, pour d’autres, ça ne l’est pas du tout. »
Sans donner un portrait tout noir tout blanc, les sondages et études qui sont sortis jusqu’à maintenant suggère que, sans retouche, l’IA générative est partiellement reconnaissable.
Dans une étude publiée en avril 2024, la plateforme Bynder a demandé à 2 000 consommateurs au Royaume-Uni de distinguer un texte de 300 mots écrits par ChatGPT de celui d’un rédacteur. 50% y sont parvenus. Mais est-ce vraiment important ?
Il faut définir à quoi ressemble la rédaction « assistée » par l’intelligence artificielle, qui se distingue d’une rédaction qui serait 100% prise en charge par l’IA, répond Myriam Jessier. En tant que créateur de contenu, on doit se demander dans quel cas on décide que le contenu « générique » répond aux besoins de notre auditoire et dans quel cas on ajoute une touche humaine. »
Je t’aime, moi non plus
Pour le moment, il est difficile de mettre le curseur sur ce que les consommateurs sont prêts à accepter, en termes de contenu produit avec des algorithmes d’intelligence artificielle.
- Lors du test à l’aveugle de la plateforme Bynder, 56% des participants ont trouvé le contenu généré par l’IA plus engageant que celui écrit par un rédacteur.
- Sur un ton plus « ludique », la plateforme de marketing automatisé Semrush a orchestré 6 batailles entre des textes écrits par des humains et des textes écrits par des machines et… les textes écrits par des machines ont gagné 100% du temps, selon les votes de 700 internautes interrogés.
Cela étant dit, il faut aussi garder en tête que l’étiquette IA, pour le moment, porte préjudice au contenu. Lorsque les participants à l’étude de Bynder ont été invités à consulter des contenus identifiés comme étant créé à l’IA, une proportion significative de personnes ont trouvé ces contenus « impersonnels » (26%), « non crédibles » (20%), « paresseux » (20%) et peu « créatifs » (19%).
Personnaliser au mérite
Ultimement, les créateurs de contenu doivent apprendre à départager les contenus à « mettre à leur main » de ceux qui peuvent être publié « tel quel », après révision.
Un bulletin météo, par exemple, n’a pas besoin d’être humanisé, illustre Myriam Jessier. L’horoscope, par contre, même si elle est automatisée, doit donner l’impression d’avoir été composé par un humain. En tant que créateur de contenu, on doit décider quand laisser la machine prendre la charge, tout en validant les contenus, et quand en limiter l’usage à l’étape du remue-méninges.»
La boîte de pandore est ouverte, fait valoir Myriam Jessier. Apprenons maintenant à utiliser l’IA, dans sa juste mesure.
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