À Sainte-Foy, Surmesur mise sur le contact humain dans un monde qui se numérise
Par François Nadeau
3 décembre 2024
Surmesur a été fondée en 2010 dans un local de Sainte-Foy, par les frères François et Vincent Thériault. Au fil des années, l’entreprise de vêtements sur mesure a su croître à travers l’Amérique du Nord, alors que plusieurs tailleurs et autres joueurs du secteur des vêtements ont dû fermer boutique. Isarta Infos s’est entretenue avec son directeur marketing, Jean-Pierre Lachance.
Une expansion qui se poursuit dans des marchés bien différents
Dans la dernière année, Jean-Pierre Lachance et son équipe se sont affairés à remettre à neuf certaines de leurs boutiques, et du même coup y revamper l’expérience qui y est offerte.
Parallèlement, une offre de vêtements et de souliers sur mesure pour femmes est petit à petit mise en place. Cette nouveauté a notamment des impacts sur la configuration des boutiques. Les mesures étant prises dans les cabines, cela implique que ces dernières doivent offrir davantage d’espace. Il faut dire que l’expérience client en boutique est au centre de la réussite de Surmesur.
Alors que plusieurs marques se numérisent, nous, on adopte une approche contraire, mentionne le directeur marketing. Oui, on investit dans l’expérience Web, mais entre autres pour faciliter la prise de rendez-vous sur place, en boutique. »
Surmesur poursuit également son expansion au Canada anglais, aux États-Unis ainsi qu’au Mexique. Quelles différences peut-on observer entre les clientèles de ces différents marchés ? Jean-Pierre Lachance en énumère quelques-unes.
Au Canada anglais, où il y a encore plusieurs tailleurs en activité, la clientèle en connait davantage sur les produits qu’elle recherche. Ces derniers ont plusieurs questions à propos de la qualité et de la composition des tissus. À Pittsburgh, où se trouve la boutique de Surmesur en sol américain, la clientèle ressemble davantage à celle du Québec. Il s’agit toutefois d’un plus gros marché de mariages, occasion pour plusieurs de se vêtir de complets et autres vêtements faits sur mesure.
Quant au Mexique, c’est le marché le plus haut de gamme de tous, mentionne M. Lachance. Le bouche-à-oreille, outil marketing très important pour Surmesur, y est encore plus présent qu’ailleurs. Il s’agit aussi d’un marché qui affectionne particulièrement les compagnies nord-américaines, où le service offert est encore plus haut de gamme que partout ailleurs.
Des partenariats qui se multiplient
Dans les dernières années, Surmesur a su établir des partenariats lui permettant de faire rayonner sa marque. Ayant débuté par des ententes avec l’ordre des CPA ou encore des cabinets d’avocats, l’entreprise québécoise travaille aujourd’hui avec différentes équipes de sport professionnel.
Après un premier partenariat avec les Steelers de Pittsburgh en 2022, l’entreprise s’est alliée il y a un an avec l’Association des entraîneurs de la Ligue nationale de hockey. Surmesur est également partenaire officiel des Sénateurs d’Ottawa, en plus d’avoir récemment conclue une entente avec la Fondation du Canadien de Montréal. Des partenariats jugés bénéfiques pour la notoriété de Surmesur.
Même si le numérique prend de plus en plus de place, le bouche-à-oreille représente encore le vecteur le plus important de notre croissance », souligne Jean-Pierre Lachance.
Parlant de croissance, où l’entreprise se voit-elle dans cinq ans ? Elle aimerait d’abord doubler son nombre de succursales, en couvrant le Canada d’est en ouest, et en s’implantant davantage aux États-Unis.
Elle souhaite aussi continuer à ajouter de nouveaux vêtements décontractés à son offre de produits sur mesure. C’est ce qu’elle a fait notamment, peu de temps après la pandémie, avec une nouvelle offre de jeans.
Du côté de l’expérience client, l’objectif de Jean-Pierre Lachance et son équipe est entre autres de rendre l’achat en ligne plus simple.
Pendant que les technologies prennent de plus en plus de place dans le monde du commerce au détail, Jean-Pierre Lachance et Surmesur continueront de miser sur le contact humain pour croitre, et pour offrir la meilleure expérience possible à leurs clients.
Ils poursuivront l’exploration de nouveaux marchés en envoyant des équipes sur la route, et en misant sur le bouche-à-oreille. Ils continueront aussi à investir dans l’expérience et le service offert dans leurs magasins physiques, afin que leurs clients puissent non pas acheter plus, mais acheter mieux. Si cette approche peut paraître à contre-courant, Jean-Pierre Lachance y a totalement confiance. Pour lui, le contact humain représente l’une des meilleures façons de se distinguer et d’atteindre ses objectifs, dans un monde où le virtuel prend de plus en plus de place.
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