Le bien-être financier s’améliore au Canada… grâce à l’épargne ! Reviewed by Kévin Deniau on . 24 septembre 2025 L’Institut national de la paie vient de dévoiler les résultats de la 17e édition de son sondage sur le bien-être financier des travailleurs ca 24 septembre 2025 L’Institut national de la paie vient de dévoiler les résultats de la 17e édition de son sondage sur le bien-être financier des travailleurs ca Rating: 0

Le bien-être financier s’améliore au Canada… grâce à l’épargne !

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24 septembre 2025

L’Institut national de la paie vient de dévoiler les résultats de la 17e édition de son sondage sur le bien-être financier des travailleurs canadiens et québécois. Bonne nouvelle : le niveau de stress financier des travailleurs à travers le pays a diminué pour la première fois depuis 2021. Le Québec et l’Ontario sont les deux provinces affichant le niveau de stress le moins élevé au pays.

Malgré le climat économique plus morose, la santé financière des Canadiens s’améliore ! C’est en tout cas ce que révèle la 17e édition du sondage annuel réalisée par le Laboratoire canadien sur le bien-être financier, basé à l’université Western.

Certes, les travailleurs continuent de se répartir en trois grappes :

  • ceux qui souffrent de stress financier,
  • ceux qui s’en sortent
  • et ceux qui sont à l’aise sur le plan financier

Malgré tout, le pourcentage des travailleurs victimes de stress financier a chuté, passant de 41 % en 2024 à 36 % en 2025. Au Québec, la proportion a toutefois légèrement augmenté, passant de 28 % en 2024 à 33 % en 2025. Ce qui reste le niveau le plus faible du pays, au même titre qu’en Ontario.

Ce recul global survient au terme de quatre années consécutives marquées par une progression inquiétante. Dans le même temps, le pourcentage des travailleurs à l’aise sur le plan financier s’est accru, passant de 28 à 30 %.

L’épargne comme explication principale

Comment interpréter ce qui peut sembler être un paradoxe ? Visiblement, il s’agirait d’un recours accru à l’épargne. 51 % des répondants ont en effet indiqué avoir essayé d’épargner davantage cette année, contre 42 % en 2024. La proportion de répondants qui sont parvenus à épargner au moins 10 000 dollars au cours de l’année écoulée a également augmenté, passant de 23 à 29 %.

Il se peut que les taux d’épargne accrus que nous observons découlent de l’idée répandue dans les médias voulant que la santé financière des travailleurs se détériore, déclare Peter Tzanetakis, président et chef de la direction de l’Institut national de la paie. Face à l’incertitude liée à l’augmentation du coût de la vie ainsi qu’aux conséquences des droits de douane sur la sécurité de l’emploi et sur l’économie, l’épargne apparaît comme un moyen de se préparer aux défis à venir. »

Dans le détail, plus du tiers (34 %) des répondants québécois indiquent que l’hypothèque ou le loyer représentent leur principale source de stress financier (le plus faible au pays, l’ensemble des autres régions dépassant toutes les 40 %) et 38 % d’entre eux indiquent que l’épicerie est leur source principale de stress financier (score le plus faible à égalité avec l’Ontario).

La génération Z fait mentir les clichés

Contrairement aux idées reçues, le sondage de l’Institut révèle que les travailleurs de la génération Z tiennent bon et affichent des comportements financiers qui améliorent leur bien-être financier.

Ainsi, le pourcentage de travailleurs de la génération Z souffrant de stress financier (37 %) est égal à celui des milléniaux (38 %) et de la génération X (37 %), dont les revenus sont pourtant à leur apogée.

Les travailleurs de la génération Z sont également parmi les plus nombreux à faire partie de la grappe des répondants financièrement à l’aise, soit 32 %, juste derrière les baby-boomers et devant les milléniaux et la génération X.

Ces chiffres plus positifs sont le fruit de comportements financiers plus proactifs, explique Adam Metzler, chercheur en chef au Laboratoire canadien sur le bien-être financier et professeur agrégé à l’université Wilfrid Laurier. Ces travailleurs ont épargné davantage que l’année dernière et s’efforcent de rembourser leurs dettes – deux facteurs dont on sait qu’ils influent de manière déterminante sur la santé financière. »

Selon le sondage de l’Institut, les travailleurs de la génération Z épargnent en moyenne 11 % de leur salaire, soit davantage que ceux de toute autre génération. Quelque 30 % des répondants de la génération Z estiment avoir économisé au moins 10 000 dollars au cours de la seule année écoulée.

Il se peut que les bonnes habitudes d’épargne de la génération Z soient dues au fait qu’elle consacre un pourcentage moindre de son revenu au logement ajoute M. Metzler. Par exemple, 44 % des travailleurs de la génération X et des milléniaux qui ont répondu au sondage consacrent plus de 40 % de leur revenu mensuel au logement, alors que seuls 35 % des travailleurs de la génération Z font de même. »

L’impact du stress financier sur le travail

Plus de la moitié des travailleurs (51 %) admettent passer au moins 15 minutes par jour à songer à leur situation financière pendant leur temps de travail, ce qui est sensiblement plus qu’en 2024 (45 %). Une préoccupation qui se répercute indéniablement sur leur travail.

Ainsi, près d’un travailleur sur quatre admet que le stress lié à sa situation financière a eu une incidence sur son rendement au travail. Le stress financier génère également toute une série de problèmes, entraînant notamment une baisse de la motivation au travail (47 %), en plus de conduire 28 % d’entre eux à déplorer des relations tendues au travail.

Face à ces défis sans précédent, les entreprises ne peuvent se permettre de continuer à subir les conséquences du stress financier, précise M. Tzanetakis. Tout employeur devrait considérer l’amélioration de la santé financière des travailleurs comme une priorité stratégique. »

Qui préconisent aux employeurs de prendre les mesures suivantes :

• encourager les employés à verser automatiquement une partie de leur salaire vers des comptes d’épargne
• investir pour bénéficier d’une expertise en matière de paie afin d’éviter les retards, qui peuvent être
particulièrement préjudiciables aux personnes souffrant déjà de stress financier.


Méthodologie :

L’Institut national de la paie a interrogé 2 320 travailleurs au Canada, dont 75 % étaient des employés à temps plein. L’enquête a été menée en ligne à l’aide d’une méthodologie de panel par Framework Analytics Inc. entre le 6 mai 2025 et le 20 mai 2025. L’enquête présente une marge d’erreur de plus ou moins 2,0 % 19 fois sur 20.




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