C’est mon métier: vice-président ventes et marketing
Depuis un peu plus de deux ans, Patrick Corneau est vice-président, ventes et marketing au Cirque du Soleil. En charge de la commercialisation des spectacles en tournée à l’international, il collabore avec de nombreuses personnes partout dans le monde. Pour Isarta Infos, il explique son métier.
La formation de Patrick Corneau débute par la finance, avant de s’orienter vers le marketing et la communication. En parallèle de ses études, il travaille pour la société familiale, une petite structure où il touche à toutes les facettes de la vie d’entreprise, ce qui lui permet de mettre concrètement en pratique ce qu’il apprend sur les bancs de l’école. Après un stage très formateur chez Multi-Marques, où il gère aussi bien les commandes de produits que le marketing en magasin, il rejoint les équipes de TELUS, alors en tant que coordonnateur aux événements.
«Je suis resté 12 ans dans cette entreprise, où j’ai gravi les échelons jusqu’à arriver au poste de vice-président marketing. Là-bas, j’ai pu partir d’une page blanche et développer une réelle expertise en commandite, ainsi qu’en marketing communautaire. J’ai fait face à d’importants défis, qui m’ont entraînés à me dépasser au quotidien».
Répondre aux défis du marketing à l’échelle internationale
Fort de cette riche expérience en marketing expérientiel et en promotion, Patrick Corneau saisit l’opportunité que lui offre le Cirque du Soleil, en la personne de Aldo Giampaolo, de devenir vice-président ventes et marketing au sein de la division «spectacles de tournées». Son mandat consiste à diriger l’ensemble des stratégies de marketing et de commercialisation des spectacles du Cirque du Soleil dans le monde: une mission qui couvre un large éventail de tâches, et qui correspond totalement aux ambitions nourries par M. Corneau.
«Pour travailler avec des interlocuteurs aux quatre coins du monde, il faut savoir accepter un emploi du temps plus que flexible et avoir une grande capacité d’adaptation.»
Au Cirque du Soleil, Patrick Corneau découvre le marketing à l’échelle internationale: sa réalité se traduit donc en un emploi du temps plus que flexible, dépendant du décalage horaire avec ses différents interlocuteurs aux quatre coins du globe. Le défi? Leur fournir une réponse adaptée et pertinente en temps et en heure, afin de maximiser les opportunités.
«L’autre défi, c’est de travailler avec des gens qui ne parlent pas la même langue que nous, qui n’ont pas la même culture. Cela nécessite de savoir adapter son approche», ajoute M. Corneau.
Faire confiance et déléguer, la base d’une bonne organisation
En plus de cette capacité d’adaptation, Patrick Corneau indique que pour exercer un poste à responsabilités tel que le sien, où la routine n’existe pas et où les heures de travail ne peuvent être comptées, il est indispensable de savoir s’organiser et prioriser. À cela s’ajoute la capacité à faire confiance à ses équipes: parce que l’on ne peut pas tout savoir sur tout, accepter de se reposer sur les expertises et compétences de ses collaborateurs permet de réussir à avancer au quotidien.
«J’aime profondément les gens avec qui je travaille, c’est grâce à eux que la montagne à gravir me semble moins haute! [rires] Une à deux fois par semaine, je passe prendre le pouls auprès d’eux pour savoir comment les choses se passent, quelles sont les réussites, les frustrations ou les opportunités manquées. Ils sont ma meilleure source d’informations».
Si les journées de Patrick Corneau ne se ressemblent pas, lui-même affirmant évoluer dans un environnement tout sauf routinier, quelques actions sont incontournables. Chaque mardi après-midi, par exemple, il passe en revue les résultats hebdomadaires des spectacles: il nous rappelle alors que les produits avec lesquels il travaille sont périssables, c’est-à-dire que chaque ticket d’entrée non vendu pour une représentation ne peut être revendu le lendemain. À lui donc de gérer l’inventaire au mieux pour en maximiser les résultats.
«Les produits avec lesquels je travaille sont périssables: chaque ticket non vendu pour une représentation ne peut être remis en vente le lendemain.»
Entre réunions et déplacements à l’étranger, Patrick Corneau reconnaît que sa passion pour son métier est avant tout drivée par l’amour qu’il porte aux produits dont il s’occupe.
«Si l’on n’adhère pas au produit que l’on vend, ça ne peut pas marcher. Il ne faut pas envisager un poste à responsabilités tel que le mien d’un seul point de vue hiérarchique: c’est un choix de vie. Ca ne peut pas n’être qu’un travail», conclut-il, le sourire dans la voix.