Objets connectés: le futur du marketing, c’est maintenant!
En 2016, les professionnels du marketing devront aussi être calés en technologie.
Et ils n’ont plus vraiment le choix: pour gagner l’attention des consommateurs, d’ores et déjà submergés de messages, les approches innovantes prennent peu à peu le pas sur les techniques traditionnelles de storytelling.
L’Internet des objets (ou IdO) fait notamment partie de ce nouveau paysage marketing. Parce qu’il compile un nombre conséquent de données, il est forcément intéressant pour les professionnels de l’industrie. Mais encore faut-il interpréter correctement ces données, et savoir les traiter de façon à en tirer un bénéfice à la fois pour la marque et le consommateur.
L’idée étant, en bout de course, de délivrer des messages plus ciblés, plus pertinents, et directement liés au contexte et à l’environnement entourant le consommateur.
De l’intelligence à manier avec prudence
Selon International Data Corporation (IDC), il y aura au Canada, d’ici 2018, 114 millions de connexions liées à l’Internet des objets.
La firme de recherches estime également que le marché de l’IdO atteindra 7,2 milliards de dollars d’ici 2018, représentant une croissance annuelle composée de 18% entre 2013 et 2018.
On estime enfin qu’en 2020, il y aura dans le monde 50 milliards d’objets connectés.
Le concept même d’objets intelligents n’est plus une nouveauté: thermostats intelligents, lumières qui permettent de réaliser des économies d’énergie, aspirateurs qui font le ménage seuls (et efficacement) ou encore logiciels de contrôle de vitesse dans la voiture… Tous ces exemples concrets font partie du quotidien de nombreuses personnes dans le monde, sans être toutefois encore complètement banals.
Selon François Coallier, professeur et directeur du développement et du support technologique à l’École de technologie supérieure (ÉTS), l’Internet des objets recèle de formidables opportunités, en matière d’amélioration de la qualité de vie, d’aide aux aînés, de développement durable…
À condition que l’on en fasse un bon usage. Car qui dit intelligence dit informatique, logiciel, Internet et par conséquent, dit également piratage potentiel.
Comme on ne quitterait pas sa maison sans avoir barré sa porte d’entrée, on ne met pas d’objet intelligent sur le marché sans avoir, au préalable, pris des mesures de sécurité. Le sabotage et le hacking sont les plus gros risques liés à ces nouveaux objets», explique-t-il.
Plus les objets communiquent entre eux, plus ils sont intéressants
Selon M. Coallier, ce sont les connexions – des objets entre eux ou avec d’autres systèmes – qui génèrent le plus de valeur: si les objets communiquent entre eux, on peut logiquement en faire beaucoup plus.
Prenons un exemple simple: si l’on place des détecteurs capables d’évaluer le degré de congestion des rues, on peut imaginer qu’ils envoient des commandes aux feux de circulation pour les reprogrammer dynamiquement et ainsi réguler le trafic. Les prochaines villes intelligentes utiliseront des objets qui communiquent entre eux pour gérer des problématiques telles que la congestion routière, la pollution, etc.», indique le professeur.
Évidemment, si les professionnels du marketing aiment collecter des données, les consommateurs, eux, sont plus frileux quant à l’idée même de les divulguer. Encore plus s’ils ont le sentiment qu’on leur prend de l’information à leur insu – via un objet connecté, par exemple.
Aux marques d’être les plus transparentes possibles pour gagner la confiance de leurs clients… Un vaste chantier, on en convient.
Photo: www.actecil.fr