« Les gens ont encore besoin de photographes pour leur image de marque », assure la fondatrice de Regard Boréal Reviewed by Philippe Jean Poirier on . Patricia Maheu, fondatrice de Regard Boréal (courtoisie) 4 novembre 2025 Sur les médias sociaux, on assiste aujourd’hui à un déluge de photos générées par IA po Patricia Maheu, fondatrice de Regard Boréal (courtoisie) 4 novembre 2025 Sur les médias sociaux, on assiste aujourd’hui à un déluge de photos générées par IA po Rating: 0

« Les gens ont encore besoin de photographes pour leur image de marque », assure la fondatrice de Regard Boréal

Par

Patricia Maheu, fondatrice de Regard Boréal (courtoisie)

4 novembre 2025

Sur les médias sociaux, on assiste aujourd’hui à un déluge de photos générées par IA pour illustrer les publications quotidiennes des créateurs de contenu. Loin de s’inquiéter de ce mouvement, l’entrepreneuse et créatrice de contenu Patricia Maheu lance une toute nouvelle plateforme d’images « 100% québécoise Â», nommée Regard Boréal, avec la promesse qu’aucune des plus de 1 000 photos n’ont été générées par l’IA. Entrevue.

Le 23 octobre dernier, vous avez lancé en ligne une banque d’images payante et 100% québécoise contenant plus de 1 000 photos provenant de plus d’une centaine de photographes basés au Québec. Quelle a été l’impulsion de départ ?

Patricia Maheu: Avec tout ce qui se passe au niveau politique, les gens veulent de plus en plus encourager l’achat local. Cette réflexion va au-delà de simplement regarder d’où viennent les aliments au supermarché.

Les gouvernements fédéral et provincial ont déjà amorcé un virage pour trouver du contenu numérique fait localement. Le lancement de mon projet arrive dans ce moment où les entreprises commencent à avoir cette réflexion de consommer plus authentique puis de démontrer notre richesse culturelle en tant que Québécois.

Il est vrai que l’achat local gagne en importance, mais l’IA aussi… Depuis quelques mois, les banques d’image gratuite ou libre de droit sont de plus en plus envahies par des photos générées par IA. Selon vous, quel espace reste-t-il pour les vrais photographes ? Sont-ils voués à la disparition?

P. M. : Je fais étroitement affaires avec une soixantaine de photographes. Et ils sont occupés douze mois par année. Je ne sais pas si l’intelligence artificielle aura un impact éventuellement, mais, pour le moment, les gens ont encore besoin de photographes pour leur image de marque, pour leur campagne publicitaire, peu importe leurs besoins.

Ces photographes ne manquent pas de travail du tout, donc c’est encourageant de voir que les entreprises cherchent encore à engager des photographes pour illustrer ce qu’ils ont envie de mettre de l’avant.

Quel est, selon vous, l’avantage de faire affaire avec un «vrai» photographe plutôt que de faire générer une photo par l’IA?

P. M. : D’une part, l’authenticité est en train de devenir un outil stratégique pour les entreprises. Les gens ont besoin de plus d’authenticité pour montrer l’identité québécoise. Ensuite, c’est plus sécuritaire au niveau des droits à l’image. Les entreprises sont plus confiantes d’utiliser ce genre d’image que d’autres images qui sont moins authentiques.

Sur ma plateforme, il n’y a aucune photo générée à l’intelligence artificielle. Ça fait partie des critères de sélection. Les photographes peuvent l’utiliser comme un outil stratégique, pour faire de la retouche photo par exemple, mais pas pour générer des images. Et ils doivent aussi travailler avec un vrai appareil photo et non un téléphone.

À qui s’adresse votre plateforme, plus précisément ? Quelles clientèles cherchez-vous à rejoindre ?

P. M. : La plateforme s’adresse à des professionnels en communication, des agences de publicité, des médias, sans compter des agences de tourisme aussi parce que j’ai des photos de toutes les régions du Québec. À la base, l’outil est pensé pour les médias, le marketing et la publicité, afin de représenter toutes les facettes du Québec de manière unique et dans le but de valoriser l’expression identitaire.




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