Les jeunes, moteurs de croissance de la vidéo sur mobile
Les mobinautes utilisent de plus en plus leur appareil pour regarder des vidéos, selon les derniers chiffres avancés par Ericsson.
L’équipementier suédois a publié un rapport concernant les usages vidéo sur smartphone: ils représentent présentement entre 40 et 55% du trafic mobile selon les pays et leur croissance est exponentielle. En 2021, la vidéo devrait ainsi compter pour 70% de l’ensemble du trafic mobile de données.
Avec 5 milliards d’abonnés mobile dans le monde (et 7,4 milliards d’abonnements, certaines personnes en possédant plusieurs), force est de constater que le téléphone intelligent s’est fait sa place sous le soleil. Et de plus en plus, il devient un objet à tout faire, se substituant à l’ordinateur et la télévision (mais aussi au portefeuille, au journal, au panier d’achat…).
Les adolescents ont notamment pris le pli: leur utilisation de l’Internet mobile pour regarder des vidéos sur smartphones a explosé de 127% en 15 mois. Une affaire de génération, pour celle qui n’a tout bonnement jamais expérimenté un monde sans vidéo en ligne.
Consommateurs numéro un de «streaming» vidéo, les adolescents ont largement délaissé le téléviseur du salon au profit de leur téléphone chéri, dont ils peuvent se servir bien tranquillement dans leur chambre.
Ericsson évoque une baisse de 50% du temps passé devant la télé, alors qu’en parallèle, celui passé à regarder des vidéos sur mobile a augmenté de 85%. La tendance est globale mais ce sont vraiment les jeunes qui affichent la plus forte augmentation.
Dans ce contexte, YouTube sort clairement son épingle du jeu, représentant entre 50 et 70% de la totalité des réseaux mesurés par Ericsson, et ce, quel que soit l’appareil utilisé pour regarder la vidéo.
Sur mobile, Netflix se positionne bien, accrochant entre 10 et 20% de part de trafic vidéo mobile. Sur les réseaux fixes, aux heures de pointe, il irait chercher jusqu’à 37% du trafic.
À noter que le rapport d’Ericsson ne tient compte que des données Internet mobile, et non des accès WiFi. Plus ils disposent de gigas avec leur forfait, et moins les gens se privent de regarder les vidéos qu’ils veulent, quand ils veulent, sans avoir besoin d’être chez eux pour le faire. Sauf que ces forfaits sont généralement dispendieux, et c’est alors que l’on risque de perdre le segment le plus important du marché: les jeunes.
Ericsson conseille donc à ses clients opérateurs de bichonner cette «génération streaming», dont l’appétit pour les vidéos sur mobile ne va certainement pas s’atténuer avec le temps, en adaptant leurs offres à leurs besoins grandissants.