Sarahah: une application aussi populaire que controversée Reviewed by François Nadeau on . Durant l'été, on trouvait au sommet des applications les plus téléchargées sur le App Store américain un nom n’ayant rien à voir avec Google ou Facebook. Ce n’é Durant l'été, on trouvait au sommet des applications les plus téléchargées sur le App Store américain un nom n’ayant rien à voir avec Google ou Facebook. Ce n’é Rating: 0

Sarahah: une application aussi populaire que controversée

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Durant l’été, on trouvait au sommet des applications les plus téléchargées sur le App Store américain un nom n’ayant rien à voir avec Google ou Facebook. Ce n’était pas non plus un jeu du type Angry Birds ou encore Super Mario Run.

29 septembre 2017

Il s’agissait plutôt de Sarahah, une application de messagerie anonyme conçue par Zain al-Abidin Tawfiq, un développeur originaire d’Arabie saoudite.

L’objectif principal de celle-ci est de permettre à l’utilisateur de connaître ses forces et ses faiblesses par le biais de courts messages anonymes envoyés par ses collègues ou amis.

En langue arabe, le nom Sarahah est synonyme de franchise et d’honnêteté, et c’est sur ce principe qu’est basée l’application.

Au départ, l’utilisateur crée un lien Web (nom usager.sarahah.com). Il est ensuite possible de lui envoyer des messages tout à fait confidentiels auxquels, pour l’instant du moins, celui-ci ne peut répondre.

Avec l’application, un patron pourrait recevoir une rétroaction de ses employés, qui eux, dans l’anonymat, se sentiraient plus libres de s’exprimer.

Mais si l’outil de messagerie est si téléchargé en ce moment, ce serait plutôt en raison de sa popularité auprès des plus jeunes et non pour son usage en entreprise.

Et si Sarahah est populaire à plusieurs endroits dans le monde, elle soulève également des questions dans de nombreux pays. C’est le cas notamment du Royaume-Uni, où, comme ailleurs, des experts s’inquiètent des cas d’intimidation que génère ce genre de messagerie anonyme.

Zain al-Abidin Tawfiq tente toutefois de faire de son mieux pour créer un environnement positif dans sa plateforme. Son entreprise emploie des modérateurs. Des filtres sont également mis à jour de façon régulière afin de capter le contenu indésirable. Sarahah est classée 17 ans et plus, mais cette restriction peut facilement être contournée. Sa popularité auprès des jeunes le démontre bien.

Sarahah, disponible depuis peu au Canada, représente toutefois un outil simple à configurer et à utiliser. Dans sa fonction première, elle peut s’avérer bien utile pour les organisations qui veulent rapidement mettre en place un tel mécanisme de rétroaction anonyme entre collègues.

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