« La majorité des entreprises québécoises ont encore des progrès à faire sur Instagram »
Par François Nadeau
2 mai 2018
Devant le rapide essor d’Instagram, aussi bien auprès des utilisateurs que des entreprises, une agence québécoise spécialisée sur ce réseau social vient de voir le jour : Réverbère. Entrevue avec l’un des deux co-fondateurs.
En 2017, Instagram a atteint plusieurs plateaux significatifs. D’abord, le réseau a annoncé en fin d’année avoir atteint la barre des 800 millions d’usagers mensuels actifs, soit deux fois plus qu’il y a deux ans. Parallèlement, le réseau est de plus en plus utilisé par les entreprises. Toujours en 2017, le seuil des 2 millions d’annonceurs a été franchi ainsi que celui des 25 millions de comptes d’entreprises.
Souhaitant aider les organisations à profiter au maximum du potentiel de ce média social de premier plan, Charlie Fernandez et Tristan Gevaux se sont associés pour fonder Réverbère, qui se veut la première agence canadienne spécialisée sur Instagram.
Isarta Infos s’est entretenu avec Charlie Fernandez à propos de cette toute nouvelle agence basée à Québec.
D’où est venue l’idée de Réverbère ?
Charlie Fernandez : Cela fait plus de 4 ans que je suis attentivement l’évolution d’Instagram et j’ai toujours été frustré qu’aucune référence en la matière ne prenne sa place au Québec. À la suite d’une conférence que je donnais durant l’édition 2017 du Web à Québec, une vingtaine d’entrepreneurs sont venus me voir pour me demander de les aider avec Instagram et je pense que le déclic a inconsciemment eu lieu à ce moment.
À la suite de cet événement, mon associé Tristan Gevaux et moi avons effectué de nombreuses recherches sur ce réseau. Nous en avons conclu qu’une majorité d’entreprises québécoises étaient peu à l’aise sur Instagram et que celles-ci auraient besoin d’un partenaire pour les accompagner quant à l’intégration de cette plateforme dans leur stratégie. C’est de cette façon que l’idée de Réverbère est née et que notre premier livre blanc, « Instagram sans filtre », a logiquement suivi.
De façon générale, est-ce que les entreprises québécoises utilisent bien Instagram ?
C.F. : Il est très difficile de faire des généralités quand vient le temps de parler de marketing de contenu et de réseaux sociaux. Toutes les entreprises n’ont pas les mêmes réalités d’affaires, ce qui fait en sorte que je préfère faire preuve de prudence quand vient le temps d’évoquer ce sujet.
Néanmoins, et en toute transparence, je pense que les marques québécoises commencent à peine à considérer Instagram comme étant un outil marketing. Cette plateforme a longtemps été dans l’ombre de Facebook et Twitter, et je crois que toutes les entreprises québécoises ne savaient pas forcément comment l’intégrer dans leur stratégie.
Toutefois, de récents événements, dont la chute de la portée organique sur Facebook et le déploiement des Shoppable posts en tête de liste, sont en train de changer la donne quant à la perception qu’ont les entreprises québécoises vis-à-vis d’Instagram.
Je pense donc que la grande majorité des entreprises québécoises ont encore des progrès à faire en ce qui a trait à Instagram. Parmi les pistes d’amélioration : mieux définir le rôle de la plateforme dans la stratégie de l’entreprise et adopter une stratégie de contenu adéquate. Ce sont les défis majeurs de la majorité des entreprises avec lesquelles nous collaborons.
Quels sont, selon vous, de bons exemples d’organisations qui utilisent efficacement Instagram?
C.F. : Avant toute chose, ne vous méprenez pas sur mes précédents propos. Il y a des milliers de marques qui savent comment tirer le meilleur d’Instagram !
Parmi les marques que je préfère, l’exemple de Deus Ex Machina est celui que je cite le plus souvent ! Marque de prêt-à-porter et d’accessoires de moto, cette entreprise fait preuve d’une agilité des plus séduisantes quant à l’utilisation d’Instagram. Au-delà de l’équilibre parfait entre contenus promotionnels, ludiques et informationnels, je trouve que les contenus qui sont publiés par cette marque reflètent à merveille la personnalité et les valeurs de celle-ci.
Si l’on regarde au niveau plus local, il y a des dizaines de marques qui ont une approche intéressante en ce qui a trait à l’utilisation d’Instagram. Personnellement, j’aime beaucoup la façon dont Frank And Oak vient jongler avec différentes thématiques de contenu sur son profil. Mention spéciale à leur story qui a souvent une vocation éducative.
Est-ce que toutes les entreprises peuvent aspirer à tirer avantage d’Instagram, peu importe leur secteur d’activité ?
C.F. : Avant de parler de secteur d’activité, je pense qu’il est important que les entreprises québécoises méditent sur ce qui est primordial quand vient le temps de parler de marketing sur Instagram : les objectifs qu’elles souhaitent atteindre par le biais de cette plateforme.
Bien entendu, Instagram est un réseau social visuel qui confère un avantage aux entreprises qui ont une certaine maturité quant à leur identité et qui ciblent une clientèle urbaine âgée entre 18 et 30 ans. Néanmoins, comme je le mentionnais plus haut, je pense qu’il est nécessaire que les marques se concentrent avant tout sur le rôle qu’elles souhaitent conférer à Instagram pour savoir si cet outil serait pertinent ou non dans leur cas.
Ainsi, elles seront en mesure de mieux comprendre la plateforme, ses codes et ainsi intégrer efficacement Instagram dans le contexte qu’elles jugent propice à l’atteinte de leurs objectifs.
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