Bitcoin, sociofinancement… Une grande notoriété mais peu d’usage encore chez les Québécois Reviewed by La Rédaction on . 30 novembre 2018 Si 75 % des adultes québécois connaissent les monnaies virtuelles, tel le Bitcoin, seulement 2 % les utilisent. Idem pour le sociofinancement, 30 novembre 2018 Si 75 % des adultes québécois connaissent les monnaies virtuelles, tel le Bitcoin, seulement 2 % les utilisent. Idem pour le sociofinancement, Rating: 0

Bitcoin, sociofinancement… Une grande notoriété mais peu d’usage encore chez les Québécois

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30 novembre 2018

Si 75 % des adultes québécois connaissent les monnaies virtuelles, tel le Bitcoin, seulement 2 % les utilisent. Idem pour le sociofinancement, connu par 28 % des Québécois, mais pratiqué par 4 % d’entre eux. En matière de nouvelles solutions financières en ligne, la notoriété dépasse parfois l’usage. Voilà l’un des constats issus du volet Services bancaires en ligne que vient de rendre public le CEFRIO, dans le cadre de l’enquête NETendances 2018.

En effet, bien qu’un peu plus du quart des Québécois (28 %) ait déjà entendu parler d’une plateforme de sociofinancement, le taux de participation à un projet issu de cette plateforme demeure marginal (4 %) et relativement stable comparativement à 2017 (3 %). 

Au fil de la dernière année, la réputation des monnaies virtuelles comme le Bitcoin, a fait un bon : celles-ci étaient connues de 54 % des adultes québécois en 2017, et, pour 2018, leur notoriété a fait un gain de 22 points de pourcentage, montant à 75 %.

La couverture médiatique portant sur les monnaies virtuelles au cours de la dernière année a pu favoriser cette croissance de leur notoriété au sein de la population. Néanmoins, même si un plus grand nombre de Québécois en ont entendu parler, le taux d’utilisation de la monnaie virtuelle demeure très faible en 2018, se situant à 2 % chez les adultes québécois », explique Claire Bourget, directrice principale, recherche marketing au CEFRIO.

Parmi les nouvelles pratiques financières en émergence actuellement, ce sont les solutions de paiement rapide utilisées en magasin qui se démarquent, gagnant de nouveaux adeptes en 2018. En effet, 55 % des Québécois ont utilisé, au cours des 12 derniers mois, la solution Flash (paiement sans contact) avec leur carte de débit ou crédit pour effectuer un achat en magasin – une croissance de 9 points de pourcentage en un an. 

Le paiement mobile, par le biais d’un téléphone intelligent, a également fait un bond de 5 points de pourcentage de 2017 à 2018, et est désormais utilisé par 10 % des Québécois. Les plus jeunes – 18 à 34 ans – sont les plus grands utilisateurs de ces nouvelles méthodes de paiement.

Les Québécois ont adopté Internet pour leurs opérations bancaires

Les Québécois ont, par ailleurs, très largement adopté Internet pour effectuer leurs opérations bancaires, avec une croissance de 15 points de pourcentage en trois ans – pour atteindre un taux d’usage de 80 % chez les adultes québécois en 2018.

D’ailleurs, la majorité des Québécois (75 %) y ont eu recours au cours du dernier mois. Les adultes âgés de 18 à 44 ans (89 %), les familles avec enfants (86 %) ainsi que les diplômés universitaires (86 %) sont relativement plus nombreux à utiliser Internet pour effectuer des opérations bancaires sur une base mensuelle

L’usage du Web pour effectuer ses opérations bancaires est d’ailleurs le moyen utilisé « le plus souvent » par 71 % des adultes québécois – tant par le biais d’Internet (47 %) que grâce à l’application mobile de leur institution financière, qui est désormais utilisée par 1 adulte  sur 4 (24 %).

Encore ici, on observe un changement de pratique en fonction de l’âge. En effet, les adultes de 18 à 44 ans sont plus nombreux (39 %) à utiliser l’application mobile de leur institution financière comme principal moyen pour effectuer des opérations bancaires, tandis que les adultes de 65 ans et plus optent davantage pour des moyens plus traditionnels, tels qu’aller directement en succursale (47 %) », poursuit Claire Bourget.

Toutefois, d’autres usages restent plus marginaux : seuls 16 % des internautes québécois ont ainsi réalisé des placements en ligne et la majorité (69 %) des adultes responsables du processus d’achat d’assurances dans leur foyer, préconisent l’utilisation du téléphone pour demander une soumission d’assurance auto ou habitation.

Les succursales bancaires prisées par les plus âgés

Enfin, c’est près d’un Québécois sur deux (46 %) qui désire ne plus avoir à se rendre physiquement en succursale, que ce soit pour des opérations bancaires courantes, des placements ou du financement – un taux relativement stable depuis deux ans.

On remarque toutefois que ce besoin est davantage présent chez les plus jeunes, c’est-à-dire, 53 % chez les 18 à 34 ans, 51 % chez les 35 à 54 ans, comparativement à 39 % pour les 55 à 64 ans et 30 % chez les 65 ans et plus. C’est également le cas des adultes dont le ménage compte quatre personnes ou plus (57 %) et ceux dont le revenu familial est de 100 000 $ ou plus (57 %).

Au cours des 12 derniers mois, un détenteur de téléphone intelligent sur cinq a déposé un chèque en prenant une photo, par le biais de l’application mobile de son institution financière, un taux stable comparativement à l’an dernier (19 %). Les jeunes adultes âgés de 18 à 24 ans sont nettement plus nombreux à l’avoir fait.

Un résultat non surprenant puisqu’ils sont également plus nombreux à utiliser leur téléphone intelligent comme principal moyen pour effectuer des opérations bancaires (66 % comparativement à 26 % de la population), que ce soit par l’application mobile de leur institution financière (46 %) ou par Internet (19 %).

Les sites Web des institutions financières gagnent la confiance des internautes

Près des trois quarts des internautes québécois affirment faire plus confiance, au niveau de la sécurité, aux sites Web des institutions financières qu’aux autres sites Web transactionnels. Une proportion en croissance depuis deux ans (+8 points de pourcentage comparativement à 2016).

Fort familier avec l’univers du Web, il n’est pas surprenant de remarquer que les internautes âgés de 18 à 34 ans sont plus nombreux (83 %) à faire davantage confiance aux sites Web des institutions financières qu’aux autres sites transactionnels, au niveau de la sécurité, tandis qu’un moins grand nombre d’aînés partagent cet avis (56 %).

Les institutions financières mettent un grand nombre d’outils à la disposition de leurs clients internautes, comme des simulateurs de prêt hypothécaire, des calculateurs de budget et d’épargne ou même des outils pour évaluer sa santé financière. Sur une base annuelle en 2018, un internaute sur quatre a utilisé au moins un outil financier sur le site de son institution financière.

D’ailleurs, il est intéressant de noter que les internautes qui utilisent l’application mobile de leur institution financière comme principal moyen pour effectuer leurs opérations bancaires (40 %) sont plus nombreux à avoir eu recours à au moins un outil financier Web.

 

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