Pour les fêtes, les consommateurs envisagent plus de cadeaux « verts », recyclables ou réutilisables Reviewed by La Rédaction on . 22 novembre 2019 Accenture vient de publier les résultats de son huitième sondage annuel sur le magasinage des Fêtes. Si les budgets restent stables, il est à n 22 novembre 2019 Accenture vient de publier les résultats de son huitième sondage annuel sur le magasinage des Fêtes. Si les budgets restent stables, il est à n Rating: 0

Pour les fêtes, les consommateurs envisagent plus de cadeaux « verts », recyclables ou réutilisables

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22 novembre 2019

Accenture vient de publier les résultats de son huitième sondage annuel sur le magasinage des Fêtes. Si les budgets restent stables, il est à noter que les consommateurs semblent mettre de plus en plus l’emphase sur le commerce responsable. Voici les faits saillants.

Noël sera-t-il plus vert cette année ? À l’heure des enjeux climatiques de plus en plus pressants, c’est ce que semble indiquer cette étude récente.

Avant de parler des résultats, disons un mot d’abord sur la méthodologie. La firme Coleman Parkes Research a interrogé, pour le compte d’Accenture, un échantillon « représentatif » de 1 500 consommateurs canadiens en ligne, chacun ayant acheté un article à usage personnel en ligne ou dans un magasin au cours des six mois précédents, en septembre et en octobre 2019.

Permettons-nous une petite précision sur la notion de représentativité. Si les sondés ont en effet été répartis par genre et par groupe d’âge, soit 20 % chacun pour la génération Z (18 à 20 ans), les milléniaux plus jeunes (21 à 27 ans), les milléniaux plus âgés/génération Y (28 à 37 ans), la génération X (38 à 54 ans), et les baby-boomers (55 ans et plus)… ils ne proviennent cependant que des régions de Montréal, de Toronto et de Calgary (à parts égales).

L’échantillon n’est donc pas représentatif du Canada ou du Québec, mais bien des villes de Montréal, Toronto et Calgary. Ce que confirme le relationniste de presse d’Accenture. Il existe effet de possibles grandes différences sociologiques entre grandes aires urbaines et régions

Cette mise en garde faite, passons donc aux résultats de l’étude.

Un budget en légère hausse à Montréal

Et une bonne nouvelle pour commencer : le budget moyen des Montréalais est en hausse. Ils s’attendent à dépenser environ 702 $, contre 678 $ l’an dernier (+3,5 %). L’écart avec la moyenne des consommateurs canadiens (de Toronto et Calgary) se réduit donc : leur budget s’établit à 721 $ (contre 733 $ l’an dernier, soit une baisse de 1,6 %).

Un peu moins d’un tiers (29 %) du budget des consommateurs montréalais sera dépensé en moyenne dans des cadeaux recyclables (27 % en cadeaux réutilisables et 20 % en cadeaux provenant d’entreprises « vertes »). Des proportions similaires avec les consommateurs interrogés dans les provinces plus à l’ouest.

Avec une prise de conscience accrue de la crise climatique, il n’est pas surprenant que le commerce éco-responsable soit plus important que jamais, en particulier en ce qui concerne la saison des Fêtes, où nous constatons généralement une augmentation de la consommation et du gaspillage », indique dans un communiqué Robin Sahota, directeur général du commerce de détail chez Accenture au Canada. Nous constatons que les consommateurs veulent remplir leurs bas de Noël en se basant sur les offres des entreprises proposant à la fois des produits écologiques et des pratiques commerciales durables. »

Une majorité demande aux détaillants de s’engager

Autres éléments notables pour les détaillants québécois :

  • Six sondés à Montréal sur dix ont déclaré que les détaillants avaient la responsabilité de s’attaquer à des problèmes sociaux plus vastes, et plus de la moitié (55 %) ont déclaré qu’ils céderaient davantage de leurs achats aux détaillants qu’ils jugent responsables. À bon entendeur !

 

  • Par ailleurs, 62 % des consommateurs déclarent vouloir voir les détaillants proposer des produits et des livraisons sans emballage. Et 65 % déclarent également qu’ils utiliseraient les services de recyclage proposés par un détaillant.

 

  • Plus de la moitié des consommateurs interrogés (55 %) déclarent être plus susceptibles de faire leurs achats chez des détaillants qui adressent des problèmes sociaux par leurs pratiques commerciales et leurs conditions de travail.

Les consommateurs préfèrent certainement dépenser leur argent durement gagné avec des détaillants qui partagent leurs valeurs, notamment celles liées au développement durable, à la diversité et à des conditions de travail équitables », a déclaré Kelly Askew, directeur général d’Accenture Strategy. « Ils reconnaissent qu’une partie des célébrations de la joie des fêtes implique de faire des emplettes avec une conscience sociale et de choisir des marques et des entreprises qui représentent quelque chose de bien. »

  • Enfin, 67 % des consommateurs sondés déclarent vouloir des étiquettes claires sur les produits fabriqués de manière écologique, et 69 % veulent connaître l’origine des matériaux et des ingrédients utilisés dans la fabrication des produits.

L’étude met donc en évidence la notion de plus en plus grande de « consom-acteurs », des clients pour qui les achats sont une façon de mener une action sociale.

Une majorité demande aux détaillants de s’engager

Au niveau canadien, ces autres faits sont à noter :

  • Moins de consommateurs envisagent de magasiner au Vendredi fou et aux soldes d’après Noël.

Environ quatre consommateurs sur dix (41 %) ont déclaré avoir l’intention de faire leurs achats le Vendredi fou, et à peu près le même nombre d’entre eux ont l’intention de faire leurs achats le lendemain de Noël (42 %). Contre environ six sur dix dans le sondage de l’an dernier.

Une des raisons de cette baisse des intentions de magasinage aux Vendredi fou et le lendemain de Noël : plus de la moitié (54 %) des consommateurs ont déclaré acheter des cadeaux tout au long de l’année, en raison de l’augmentation constante des rabais offerts par les détaillants, notamment les offres sur les sites Web et les ventes promotionnelles tel que Prime Day d’Amazon.

Les détaillants comptaient traditionnellement sur le Vendredi fou et le lendemain de Noël pour atteindre leurs objectifs de vente pour l’année, mais les consommateurs avertis magasinent maintenant à l’année longue puisqu’ils n’ont plus besoin d’attendre ces moments pour trouver les meilleures offres », a déclaré Robin Sahota.

  • Des consommateurs soucieux de l’environnement qui optent pour le ramassage en magasin et les achats sans emballage

68 % des Canadiens prévoient de faire leurs achats en ligne pendant les Fêtes, mais ils vont penser malgré tout à leur empreinte carbone.

Près de la moitié (47 %) des consommateurs canadiens – et encore plus des jeunes de la génération Y (58 %) – qui étaient conscients de l’impact environnemental d’une expédition plus rapide, ont déclaré qu’ils choisiraient des options plus écologiques, telles que le ramassage en magasin ou le transport terrestre plutôt qu’aérien.

De plus, 23 % des consommateurs qui ont déclaré ne pas être conscients de l’impact environnemental d’une expédition plus rapide prévoient désormais opter pour des options plus écologiques cette période des Fêtes.

Parmi les autres principaux constats du sondage :

  • Les cadeaux incontournables restent les mêmes : Les principaux cadeaux pour tous les acheteurs sont les cartes-cadeaux (55 %), suivis des vêtements et des chaussures (49 %) et les jouets (45 %).

 

  • La livraison gratuite est en forte demande : La moitié (50 %) des acheteurs souhaitent une livraison gratuite pour les achats en ligne et sont prêts à attendre plus longtemps pour que leurs articles soient livrés.

 

  • Plus d’achats mobiles : Alors que plus de 40 % des achats lors du Vendredi fou et le lendemain de Noël auront lieu en magasin, davantage de consommateurs effectuent des achats lors de leur déplacement. Les Canadiens affirment que 25 % de leurs achats du Vendredi fou se feront à partir de leur téléphone ou de leur tablette (contre 18 % l’année dernière) et 33 % de leurs achats se feront via un ordinateur portable ou un ordinateur de bureau, (légèrement à la baisse comparativement à 41 % en 2018).

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