Marketing programmatique: mal chaussé, le marketeur canadien?
Par Christian Bolduc
L’achat programmatique, c’est le processus par lequel le placement de bannières publicitaires Web se fait par l’intervention de logiciels automatisées. Les transactions qui en résultent sont complexes, et imposent plusieurs étapes parfois longues et fastidieuses à gérer: contacter le représentant aux ventes pour vérifier la disponibilité des espaces publicitaires, négocier, réviser et signer le contrat tout en gérant les dimensions créativité et technique menant à la mise en ligne des bannières dans les serveurs publicitaires.
Au Canada, dit une étude dirigée par Rogers Media Insights et relayée par eMarketer, plusieurs obstacles empêchent cet outil de s’immiscer dans les pratiques quotidiennes des marketeurs d’ici.
Il y a d’abord l’ignorance avouée – ou la méconnaissance – de la programmatique par 32% des gens consultés.
Il y a ensuite le doute que leur.s publicité.s vont atteindre la bonne cible (29%), qu’elles seront effectivement placées dans les bons médias (26%) ou que le contenu auquel la visibilité est rattachée soit de la meilleure qualité possible (31%).
Il y a, enfin, 25% des sondés qui indiquent ne pas comprendre – ou savoir – comment les budgets sont dépensés.
Il n’est pas étonnant, dans ce contexte, que 71% des marketeurs aient une connaissance minimale ou inexistante de l’achat programmatique au Canada.
Ça colle parfaitement à la célèbre maxime qui dit: dans le doute, abstiens-toi!