Amnistie internationale s’en prend à Twitter
Par François Nadeau
Depuis 1961, Amnistie internationale défend la cause des droits humains. Au fil des ans, elle s’en est prise à des régimes dictatoriaux ou encore à des entreprises aux pratiques horribles.
27 mars 2018
La semaine dernière, son action s’est dirigée vers une cible moins familière, soit Twitter et son PDG Jack Dorsey.
Pour Amnistie internationale, Twitter est une plateforme où de trop nombreux cas d’abus surviennent, spécialement envers les femmes.
Toujours selon l’organisation, le réseau social n’en fait pas assez pour contrer la violence en ligne, ne respectant pas elle-même ses propres règles.
#ToxicTwitter
Le problème du harcèlement et de la violence sur Twitter est presque aussi vieux que la plateforme elle-même. Le sujet est toutefois encore plus présent dans l’actualité depuis quelques années.
Récemment, Amnistie a publié un rapport pour lequel l’organisation a interviewé plusieurs centaines de femmes utilisatrices de Twitter aux États-Unis et au Royaume-Uni, dont des journalistes et des politiciennes. Ce rapport, intitulé Toxic Twitter, décrit les différents types d’insultes et les menaces les plus fréquentes reçues par les femmes, souvent des menaces de viol ou de mort.
Une vidéo a également été produite en lien avec le sujet.
L’an dernier, une autre étude commandée par Amnistie avançait que 23 % des femmes sondées parmi huit différents pays avaient été victimes d’abus en ligne. Ce pourcentage était de 33 % aux États-Unis.
Une situation prise au sérieux
Dans le cadre de sa plus récente campagne, Amnistie demande à ses membres et à ses partisans d’envoyer un message à Jack Dorsey, PDG de Twitter, afin de lui demander d’entreprendre des actions.
Sur son compte Twitter, ce dernier a affiché une longue série de messages dans lequel il explique que son entreprise a peut-être sous-estimé l’ampleur du phénomène de la violence sur le réseau. Dorsey explique que son organisation n’est pas fière de la façon dont certaines personnes utilisent Twitter et de leur incapacité à régler le problème dans les délais souhaités. Il explique également qu’il suivra désormais certains indicateurs permettant de mesurer «l’état de santé» des conversations qui se déroulent sur le réseau. Il invite également tous ceux qui auraient des idées afin de contrer le problème à les soumettre.
La formation en lien avec le sujet:
Gestion de communauté: Twitter, Instagram, Pinterest, LinkedIn et Snapchat