Andréanne Mathieu: la Planificatrice de l’année Reviewed by Mireille Levesque on . La dernière année a été riche en émotions pour la présidente fondatrice d'Andréanne & Co. L'entrepreneure a remporté la palme d’or dans la catégorie «Best W La dernière année a été riche en émotions pour la présidente fondatrice d'Andréanne & Co. L'entrepreneure a remporté la palme d’or dans la catégorie «Best W Rating: 0

Andréanne Mathieu: la Planificatrice de l’année

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La dernière année a été riche en émotions pour la présidente fondatrice dAndréanne & Co. L’entrepreneure a remporté la palme d’or dans la catégorie «Best Wedding Over $75,000» lors du gala 2017 des Canadian Event Industry Awards. Puis, elle a été sacrée «Planificatrice de l’année» lors du gala GMID de MPI Montréal & Québec.

9 juin 2017

Comment devient-on présidente et fondatrice d’une agence de création événementielle?

Andréanne Mathieu: J’ai toujours su que je voulais oeuvrer dans le domaine. Déjà au cégep et à l’université, j’allais dans cette direction. J’ai entrepris des études  en événementiel. J’ai complété ensuite une maîtrise en marketing. Mon mémoire concernait la création d’événements, car il traitait du Festival de Jazz.

Andréanne Mathieu: Lorsque j’ai terminé mes études, je suis tout de suite allée travailler en agence, chez Altitude C, en événementiel. J’y suis restée presque trois ans. J’ai quitté, car je voulais de nouveaux défis.

Andréanne Mathieu: Je me suis lancée seule à mon compte. Maintenant, nous sommes cinq chez Andréanne & Co. Ma passion pour l’événementiel m’a amenée à fonder cette agence. J’adore la création de concepts. L’organisation est véritablement mon dada. Le travail d’équipe, le fait de bâtir quelque chose en groupe qui ait une valeur, me passionne. J’aime aussi l’idée de pouvoir développer une marque.

Est-ce que l’événementiel reste un domaine davantage féminin?

Andréanne Mathieu: Oui et non. Ça dépend de la portion. Dans le secteur du métier relié aux «détails», oui, il y a plus de filles. Leur sens de l’organisation est mis de l’avant. Toutefois, la portion «création de contenu» amène davantage d’hommes dans le domaine. Il y a beaucoup d’hommes en conception visuelle, conception éclairage, idéation visuelle et dans tout ce qui est technique.

Andréanne Mathieu: On pourrait donc dire qu’il y a un bel équilibre entre les deux. Par contre, si vous regardez uniquement du côté des mariages, vous verrez assurément plus de filles.

Andréanne Mathieu: Souvent, les gens oublient que l’organisation d’événements ne se résume pas à ce qu’on voit: les belles tables placées et le «gros party». Notre travail n’est pas seulement de fêter. Nous buvons du champagne, oui, [rires]…, mais il y a autre chose. Les trois quarts du temps, nous sommes devant notre ordinateur à peaufiner un fichier Excel. Lorsqu’on organise un banquet de 400 ou 500 personnes, la logistique de la gestion des tables — qui sera placé à quel endroit — c’est quelque chose!

Quels sont vos plus grands défis?

Andréanne Mathieu: Présentement, mon plus grand défi d’entrepreneure réside dans la gestion de croissance de l’entreprise. Je dois réussir à bien monter mon équipe, gérer les demandes et croître avec les bonnes ressources.

Andréanne Mathieu: Par rapport au métier, mon défi numéro 1 est de rester toujours à l’affût des tendances. Je dois me renouveler, voir ce qui se passe ailleurs.

Votre entreprise a reçu la palme d’or aux 2017 Canadian Event Industry Awards. Expliquez aux lecteurs d’Isarta en quoi consiste ce prix?

Andréanne Mathieu: Nous avons reçu le prix dans la catégorie «Meilleur mariage au Canada avec un budget de 75 000 $ et plus». Nous étions les seuls du Québec à y figurer. Bien sûr, nous avons dû remettre un énorme dossier de candidature.

Andréanne Mathieu: Mon équipe et moi avons été jugées par un comité composé de différents planificateurs. Des critères précis visaient à nommer une organisation gagnante parmi les cinq finalistes. D’abord, les juges évaluaient les défis réalisés pendant le mariage. Ensuite, ils considéraient l’utilisation des ressources, puis la créativité. Ils prenaient également en considération la maximisation du budget et l’effet «le wow» final.

Andréanne Mathieu: J’ai été extrêmement émue de recevoir ce prix. La division «mariage» (CHEZ A&CO) avait été créée au début 2016, car plusieurs clients d’événements corporatifs me demandaient d’organiser leur mariage. J’avais eu, dans le cas du mariage primé, une demande fin avril pour planifier le grand jour, qui devait avoir lieu en août. En plus, rien n’était fait [rires]. Les filles de mon équipe et moi avons travaillé comme des folles tous l’été. Nous devions fermer des rues, créer des toits sur mesure, etc.

Andréanne Mathieu: Quand nous avons reçu le prix, j’ai réalisé à quel point un gros bout de chemin avait été fait du début 2016 à 2017. Le parcours réalisé en un an était exponentiel!

Andréanne Mathieu: Je me rends compte, grâce à ce parcours, que j’aime le côté très humain, personnalisé, tout en détail des mariages. Dans ce genre de projet, nous sommes moins en mode «maximisation de rendement». Mais, j’adore aussi les événements corporatifs, plus professionnels. Je compare ces deux pôles complémentaires au cerveau droit et au cerveau gauche: l’un plus émotif et l’autre plus rationnel.

Andréanne Mathieu: En développant le volet mariages, j’ai pu mettre mon expérience des grands événements corporatifs au service des amoureux. Et, le contraire est aussi vrai, le fait de travailler sur des mariages m’a donné une touche différente du côté corporatif.

Lors du gala GMID de MPI Montréal et Québec, vous avez remporté la mention de la «Planificatrice de l’année». Qu’est-ce que ça vous a fait?

Andréanne Mathieu: Les deux prix ont été octroyés à une semaine d’intervalle. Je peux affirmer que cette semaine a été chargée en émotions. J’ai encore une fois eu l’impression d’obtenir une reconnaissance de l’industrie.

Andréanne Mathieu: En fait, j’ai appris que j’étais en lice pour cette distinction la journée même de la remise. Nous n’avions pas soumis de dossier, le concours est basé sur un appel de candidatures. Les gens sont invités à soumettre des candidats et leur candidature est évaluée dans une vue d’ensemble de leur travail. Puis, selon leurs réalisations de la dernière année.

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes qui souhaitent se lancer dans votre industrie?

Andréanne Mathieu: Je leur dirais de faire beaucoup de travail sur le terrain. Bien sûr, ils doivent suivre une formation dans un collège ou une université en lien avec l’événementiel, mais elle ne leur apprendra pas la base. Je peux illustrer mes propos en confirmant que c’est beaucoup plus facile de gérer un traiteur, par exemple, quand on a été serveur. On organise aussi mieux un événement quand on a déjà été attitré à l’accueil.

Andréanne Mathieu: À mes débuts, j’ai joué une foule de rôles en lien avec l’événementiel en donnant mon nom dans des agences. J’ai tenu le vestiaire, géré le stationnement, rempli le rôle d’hôtesse, etc. Ainsi, j’étais plus outillée. La planification d’événements demande une très grande polyvalence. Elle exige de pouvoir passer en peu de temps d’une tâche très manuelle à la logistique cérébrale de la gestion d’une équipe.

Andréanne Mathieu: En somme, je ne recommande pas un cours précis, mais l’acquisition de connaissances multiples en lien avec l’événementiel et le marketing, combinées à une bonne expérience de terrain.

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