Apple Pay: 10,9 milliards de transactions dans le monde
Par La Rédaction
Selon le cabinet d’études Timetric, les transactions réalisées avec Apple Pay dans les pays où le service est disponible ont atteint 10,9 milliards de dollars en 2015.
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Plusieurs institutions bancaires canadiennes ont récemment annoncé prendre en charge le service de paiement d’Apple, officialisant pour de bon son lancement au pays. Ce sont les Américains qui ont pu en premier, voilà bientôt deux ans, régler leurs achats avec Apple Pay, qui s’est ensuite déployé en Chine, en Australie et au Royaume-Uni et à Singapour.
Le service, particulièrement populaire chez nos voisins du Sud, aurait cumulé pour près de 11 milliards de dollars de transactions. Mais il pourrait faire mieux. N’étant pas proposé partout, Apple Pay passe logiquement à côté d’utilisateurs potentiels.
C’est que ce n’est pas toujours facile pour la firme à la pomme de faire accepter son système, non seulement par les institutions bancaires, mais aussi par les consommateurs.
Il y a plusieurs raisons à cela.
Premièrement, des obstacles d’ordre purement techniques peuvent arriver, comme c’était le cas chez nous: Apple Pay a dû adapter sa plateforme à notre système Interac, nécessitant des tests poussés qui ont largement retardé le lancement au pays.
Deuxièmement, les négociations avec les banques sont ardues et freinent le déploiement du service: Apple demande en effet qu’une commission lui soit versée à chaque achat, et les banques veulent évidemment que ces frais soient les moins élevés possibles.
Les institutions canadiennes seraient d’ailleurs un peu mieux loties que leurs homologues étrangères (et notamment américaines), selon le Financial Post, qui indique que nos banques ont obtenu de reverser 15 cents pour 100 $ d’achat avec une carte de crédit, et 4 cents sur chaque transaction avec une carte de débit.
Troisième point: les consommateurs peinent à prendre le pli de l’Apple Pay. Si les adeptes de la marque ont rapidement embarqué dans le projet, le grand public est plus frileux. Déjà parce que le service reste relativement nouveau et peu répandu; ensuite parce que dans certains pays, comme l’Australie ou le Royaume-Uni, le paiement sans contact est largement démocratisé: il suffit de poser sa carte sur le terminal, et la transaction est réglée.
Aussi, devoir rentrer les informations de sa ou ses carte(s) dans son téléphone pour utiliser Apple Pay représente un effort, certes minime mais bien réel: résultat, les gens ne prennent pas le temps de le faire. En Chine, également, Apple Pay peine à s’imposer face au super populaire service de messagerie WeChat, qui propose depuis quelques temps un service de paiement mobile.
Quel accueil réserveront les consommateurs canadiens à Apple Pay? Affaire à suivre.