Bilan 2017: Des organisations exposées plus que jamais au jugement du public
Par François Nadeau
Pour plusieurs entreprises, l’année 2017 a représenté un casse-tête en termes de relations publiques.
11 décembre 2017
Une des organisations dont l’image a été le plus malmenée sur la place publique est Uber. En effet, celle-ci a compris à la dure qu’elle se devait de changer ses façons de faire dans ses rapports avec ses employés, ses clients, ainsi qu’avec les villes où elle exerce ses activités.
Accusé de mener une organisation dont la culture d’entreprise est déficiente à plusieurs égards, son PDG a quitté ses fonctions durant l’été.
Si Uber a menacé de quitter le Québec, la ville de Londres l’a quant à elle chassé, faute d’être un assez bon citoyen corporatif.
Et l’année 2017 s’est terminée comme elle avait commencé, avec la divulgation d’une affaire de piratage de données qu’Uber semble avoir cachée à ses clients.
Au final, les parts de marché de l’entreprise en ont souffert, au profit de concurrents comme Lyft, qui jouit d’une bien meilleure réputation.
Des entreprises qui font de la politique
Aux États-Unis, plusieurs entreprises ont dû, bien malgré elles, se positionner politiquement. En février, au Super Bowl, plusieurs annonceurs ont souhaité communiquer un message d’ouverture. C’est le cas d’Anheuser-Busch, fabricant de la célèbre Budweiser. Plusieurs ont salué cette initiative, alors que d’autres ont lancé un mouvement de boycottage envers les produits de l’entreprise.
Anheuser-Busch est loin d’être la seule organisation ciblée par un boycottage. L.L Bean, Amazon, Walmart, Macy’s, Starbucks, Keurig, Oreo, Pepsi, Papa John’s et, bien sûr, la NFL font partie du lot.
Plus près de chez nous, le gérant d’une boutique Adidas de Montréal a appris, notamment de la part du premier ministre, qu’au Québec, le français n’est pas une langue qu’on parle seulement pour «accommoder» les francophones. Si certains ont appelé au boycottage, le mouvement ne semble pas avoir pris une ampleur comparable à ce qu’on a pu voir aux États-Unis.
Des compagnies aériennes malmenées
Une des pires crises de relations publiques de 2017 a été vécue par United aux États-Unis. L’entreprise s’est fait rappeler qu’il n’était plus possible désormais, notamment avec les médias sociaux, que ses actes passent inaperçus. En avril, la compagnie aérienne a expulsé violemment un passager choisi au hasard pour laisser sa place à des employés de l’entreprise. La scène a évidemment été filmée par d’autres passagers. Elle est ensuite rapidement devenue virale. Encore aujourd’hui, en faisant une recherche de vidéos dans Google avec l’expression «United Airlines», tous les premiers résultats de recherche ramènent à cette vidéo. L’image de l‘entreprise en a beaucoup souffert.
Chez nous, c’est Air Transat qui a retenu l’attention l’été dernier pour les mauvaises raisons, alors que des passagers ont dû patienter pendant des heures dans des conditions difficiles à bord d’avions cloués au sol. L’entreprise a été blâmée par l’Office des transports du Canada (OTC) pour ces événements, qui ont également été filmés.
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