Bilan de mi-année 2023 : les incertitudes s’additionnent
Par François Nadeau
17 juillet 2023
Une première depuis 2020 : la présente année n’a pas débuté avec l’omniprésence de la Covid-19. L’incertitude, qu’elle soit économique, climatique ou géopolitique, a toutefois été présente tout au long de cette première moitié d’année. Voici quelques événements ayant jusqu’ici marqué 2023 dans le monde du marketing, des technologies et des communications.
Craintes de récession, craintes d’une escalade du conflit en Ukraine, craintes des impacts du verglas, des inondations et des feux de forêt, les préoccupations ne manquent pas en ce début d’année 2023.
Une crainte ayant aussi été partagée par différents acteurs du monde des technologies est celle liée à l’impact de l’intelligence artificielle. En mars dernier, des centaines de grands noms du monde des technologies, dont Yoshua Bengio et Elon Musk, demandaient de suspendre temporairement le développement de certains systèmes avancés d’intelligence artificielle.
Les dangers et prouesses de l’intelligence artificielle mise à l’avant-scène
Dans une lettre ouverte publiée par le Future of Life Institute, 1 000 signataires plaidaient que les systèmes d’IA pouvant rivaliser avec l’intelligence humaine risquaient de poser un grand risque pour l’humanité.
Une autre lettre ouverte a aussi été publiée en avril, celle-ci destinée aux représentants politiques canadiens, leur demandant d’établir un cadre national protégeant la population canadienne et favorisant l’innovation responsable. Cette lettre presse aussi les dirigeants à adopter la Loi sur l’intelligence artificielle et les données (LIAD).
Ce débat sur les bénéfices et les risques de l’intelligence artificielle a été propulsé au cœur de l’actualité en ce début 2023, notamment en raison des prouesses de ChatGPT, qui a notamment donné bien des mots de tête aux professeurs partout dans le monde, mais aussi à certains géants du Web.
Une baisse d’intérêt pour le metavers
Si l’intelligence artificielle a fait parler d’elle pour son développement rapide et ses impacts considérables sur nos vies, on ne peut en dire autant pour le moment du concept de metavers. Alors que Facebook était renommé Meta à l’automne 2021, l’intérêt pour les mondes virtuels était à son plus haut.
Un an et demi plus tard, on sent un peu moins cet engouement. Récemment, le grand patron de Meta a tenu bon de mentionner que ses plus grands investissements étaient maintenant tournés vers l’intelligence artificielle, tout en restant très discret sur ses projets du côté des mondes virtuels. La firme Gartner suggère que l’intérêt pour le metavers est relativement faible chez les entreprises, qui n’y voient pas encore d’utilité concrète. Mais attention, le metavers est loin d’être abandonné, alors que des joueurs comme Apple viennent de se lancer dans l’aventure.
Des réseaux sociaux qui font toujours jaser
Comme toujours, les grands médias sociaux ont réussi à se placer au cœur de l’actualité encore cette année. TikTok a d’abord été au centre de l’actualité alors que le gouvernement fédéral ainsi que les gouvernements de certaines provinces ont interdit l’usage de la plateforme à leurs employés.
Snapchat a quant à lui soulevé des inquiétudes en raison de la première baisse de revenus de son histoire. Et que pouvons-nous ajouter à propos de Twitter, dont la nouvelle politique sur les crochets bleus a fait la manchette en avril dernier. Le réseau a aussi fait parler de lui en raison de l’embauche d’une nouvelle directrice générale, Linda Yaccarino.
Du côté de Meta, la deuxième ronde de coupures de postes en l’espace d’un an a fait jaser en mars dernier. Plus récemment, ce sont de ses démêlés avec le gouvernement canadien dont on a largement entendu parler.
Situation toujours difficile pour les médias
En raison de l’adoption de la Loi sur les nouvelles en ligne (C-18), Meta a d’abord fait savoir qu’elle bloquerait l’accès aux contenus des médias canadiens sur sa plateforme Facebook. Meta a aussi annoncé la fin de ses ententes avec des médias canadiens, dont les Coops de l’information.
La situation reste difficile pour les médias. Fin juin, Nordstar (Toronto Star) et Postmedia (National Post, Montreal Gazette) ont confirmé être en discussion pour une fusion potentielle. Cette possible fusion survient alors que Postmedia connait des difficultés financières. Plus tôt cette année, Quebecor avait annoncé la suppression de 240 postes, dont 140 du côté du Groupe TVA.
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