Candidatures spontanées : est-ce que ça marche vraiment ? Reviewed by Philippe Jean Poirier on . [caption id="attachment_64818" align="aligncenter" width="847"] De gauche à droite : Jean-François Lagrange, Rachelle Houde Simard et Émilie Vion[/caption] 26 a [caption id="attachment_64818" align="aligncenter" width="847"] De gauche à droite : Jean-François Lagrange, Rachelle Houde Simard et Émilie Vion[/caption] 26 a Rating: 0

Candidatures spontanées : est-ce que ça marche vraiment ?

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De gauche à droite : Jean-François Lagrange, Rachelle Houde Simard et Émilie Vion

26 avril 2019

Que vaut la tactique de proposer ses services à une entreprise qui n’a pas de poste en affichage, pratique communément désignée comme une « candidature spontanée » ? Nous abordons la question avec quelques témoignages à clé.

Au Québec, 20% des employeurs du commerce de détail utilisent la candidature spontanée comme premier outil de recrutement et d’embauche. En Suisse, 54% des gestionnaires RH disent regarder systématiquement les candidatures spontanées. En 2010, 57% des recruteurs français plaçaient la candidature spontanée en tête de liste des stratégies d’embauche.

Qu’en est-il du secteur du Web, du marketing et des communications au Québec? Peut-on s’attendre à une telle ouverture des employeurs face à la candidature spontanée?

Émilie Vion, conseillère numérique, a utilisé cette technique pour se trouver un emploi en marketing, il y a quelques années :

J’avais envoyé mon CV at large à une trentaine d’entreprises. L’une d’entre elles m’a répondu et, après 2 entrevues de sélection, je signais mon contrat en tant que coordonnatrice marketing dans une compagnie de 200 employés. »

L’avantage de soumettre une candidature spontanée, c’est que l’on peut se permettre de viser l’emploi « de rêve » plutôt que l’emploi « affiché ». Ce fut l’approche retenue par Émilie Vion :

J’ai rédigé mon CV en fonction du poste que JE cherchais et non celui qui était affiché, puisque, en l’occurrence, il n’existait pas! »

Cela dit, rien n’empêche de personnaliser son CV en tenant compte de l’entreprise visée, quitte à réduire le nombre d’envois pour miser sur la qualité de chacun d’entre eux. C’est le constat que fait Émilie Vion avec le recul :

Cette démarche d’emploi remonte à 7 ans. Je ne suis pas certaine que je conseillerais la même chose aujourd’hui, dans le sens où je personnaliserais davantage. »

L’importance de trouver un interlocuteur

La candidature spontanée est une belle manière de courtiser une entreprise « de rêve » qui n’a pas de poste d’ouvert. C’est exactement ce qu’indique avoir fait dans cette discussion sur Facebook, la stratège Rachelle Houde Simard, en jouant d’audace  :

J’avais écrit une lettre d’amour au fondateur d’une agence dont j’appréciais la mission en disant « je ne vous demande pas un emploi aujourd’hui, mais sachez qu’un jour je serai dans votre équipe. » Ils m’ont invité à une entrevue à laquelle j’ai réitéré : « pas aujourd’hui, mais bientôt ». J’étais encore bien chez mon employeur. Deux ans plus tard, ils sont revenus me chercher, et j’ai accepté. »

Cette histoire souligne l’importance d’établir un contact direct avec un représentant de l’entreprise, plutôt que de simplement soumettre son CV par courriel dans une banque de candidats RH.

Jean-François Lagarde, lui aussi stratège Web, croit dur comme fer à cette approche :

Est-ce qu’il y a une autre façon de faire pour se trouver un emploi que d’aller rencontrer les gens directement, voir leurs besoins et leur offrir nos services? Je ne crois pas avoir déjà postulé pour un poste officiellement ouvert dans ma vie! »

Bonne recherche!



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