Cinq pratiques marketing qui peuvent irriter les nerfs
Par François Nadeau
Sans être illégales, certaines pratiques marketing peuvent taper sur les nerfs. Même si elles déplaisent aux consommateurs, cela n’empêche pas qu’elles puissent être payantes pour ceux qui les utilisent.
Mais est-ce le cas ? Bien qu’une foule de choses soient mesurées dans le domaine du marketing, l’efficacité de ces pratiques agaçantes est très peu documentée. En voici cinq exemples:
- Le numéro de téléphone masqué
Pour vous inciter à décrocher le combiné, certaines entreprises cachent ou modifient leurs coordonnées. Si une entreprise croit que la vue de son nom sur votre afficheur est suffisante pour vous convaincre de ne pas décrocher le combiné, comment peut-elle croire qu’une fois qu’elle vous aura déjoué avec un numéro masqué ou truqué, elle réussira à vous intéresser à son offre?
- Le «dark patterns»
Un «dark pattern» est une particularité dans l’ergonomie d’un site qui amène l’utilisateur, contre son gré, à poser une action à l’avantage de l’entreprise propriétaire du site. Une des pratiques bien connues est celle du «opt-out». Par défaut, l’internaute se voit par exemple abonné à une liste d’envoi, et c’est lui qui doit poser une action (souvent décocher une case) afin de se désabonner. Heureusement, cette pratique est maintenant interdite par la Loi C-28.
- La fenêtre qui ne ferme pas
Parmi les autres pratiques douteuses d’ergonomie, certains sites utilisent des fenêtres intempestives (pop-up) afin de faire de la promotion. Souvent, le petit «x» servant à fermer cette fenêtre est tellement discret qu’il faut plusieurs secondes pour le trouver. Je n’ai jamais entendu personne mentionner «je ne trouvais pas la façon de fermer cette fenêtre, alors j’ai plutôt porté attention à l’offre et je suis finalement passé à l’achat». La fenêtre qui ne ferme pas, tactique efficace ou seulement agaçante?
- L’essai gratuit trop engageant
Sur le Web, plusieurs logiciels sont offerts en version d’essai gratuit. Après avoir entré vos coordonnées, on vous demande finalement vos informations de crédit. On vous informe également qu’on vous facturera un montant si vous n’annulez pas votre abonnement suite à la période d’essai. Vous décidez de remettre à plus tard la démarche. Trop tard, l’entreprise possède vos coordonnées et vient une série de courriels et d’appels de sollicitation.
- Le courrier urgent qui ne l’est pas vraiment
Le truc commence à sentir le réchauffé, mais étonnamment, il est encore utilisé. Une lettre dans votre boîte postale porte la mention «Urgent», ou «Réponse immédiate requise». Parfois, vous l’ouvrez quand même, pour finalement n’y trouver qu’une offre promotionnelle bien standard.
Avez-vous d’autres exemples en tête?