Comment Clark Influence tente de s’adapter à la crise actuelle
Par La Rédaction
4 mai 2020
Les temps sont durs économiquement (entre autres) pour l’industrie de la communication et du marketing. Le secteur spécifique du marketing d’influence ne fait pas exception. Voici un exemple, avec Clark Influence, d’entreprise qui essaie de tirer leur épingle du jeu.
Une étude récente publiée par eMarketer indiquait ainsi que les principaux enjeux actuels des influenceurs américains étaient la baisse de leurs mandats, les contraintes pour créer du contenu (comme le fait de devoir rester enfermé) et le risque de paraître insensible.
Vincent Bronner, directeur de la stratégie et associé chez Clark Influence ne se voile pas la face : l’activité est en baisse actuellement.
On a dû mettre une partie de nos effectifs en chômage partiel. D’autant que certains de nos clients faisaient partie de secteurs très touchés comme l’industrie touristique ou aérienne. »
Mais ce dernier veut se montrer optimiste malgré tout, surtout que la consommation des réseaux sociaux s’est fortement accrue durant la crise :
Aujourd’hui, la distanciation sociale est devenue la norme et notre industrie doit s’adapter. On scrute toujours les nouvelles tendances et on voit que le nombre de Live Facebook a doublé en une semaine (c’est +42 % pour les Live Instagram), le nombre de création de contenus sur Tik Tik explose… Il faut donc se demander comment les marques peuvent s’infiltrer dans les contenus pertinents actuels ? Les gens ont toujours autant besoin de se connecter, de se divertir et de s’informer et on voit certaines marques qui arrivent à se positionner malgré tout. »
Soutenir des initiatives locales : l’exemple de la campagne avec IGA
Parmi les exemples de communication possible, Vincent Bronner cite le soutien à des initiatives locales. À l’image de la campagne opérée avec IGA à l’occasion du jour de la Terre, le 22 avril dernier.
L’entreprise, avec l’aide d’influenceurs et de l’agence Clark Influence, a ainsi encouragé la réduction du gaspillage alimentaire, le zéro déchet, les circuits courts et la consommation de produits locaux disponibles en exclusivité dans leurs rayons.
Un défi a été organisé sur la chaîne Youtube Vivre avec moins pour élaborer 3 recettes à base de produits locaux.
IGA a également mis au défi Marilou de Trois Fois par jour d’ouvrir les portes de sa cuisine pour partager avec ses abonnés ses indispensables et d’identifier les ingrédients québécois qui s’y retrouvent.
Enfin, Geneviève O’Gleman a encouragé la consommation de produits locaux et de produits végétariens en proposant plusieurs alternatives de recettes santé et réconfortantes.
C’est le type de campagne qu’on avait moins l’habitude de faire mais qui prend aujourd’hui tout son sens, » assure Vincent Bronner.
Une évolution de la pratique ?
Pour Vincent Bronner, l’influence va être utilisée de manière différente dans les moments à venir.
Certaines marques vont plus aller chercher des influenceurs pour leur capacité à créer du contenu, et plus seulement juste pour leur influence en tant que telle. Les influenceurs vont avoir encore plus ce double rôle à l’avenir. On conseille par exemple à nos clients de faire appel à des créateurs qui ont un studio à la maison. Ça fait aussi partie de notre rôle. »
Dans un article récent sur le blogue de l’entreprise, il est aussi indiqué que :
Les agences d’influence ont été le moteur d’une chaîne de solidarité hors norme, dans l’ombre. En capitalisant sur leur réseau d’influenceurs, différents messages positifs, de prévention et d’aide aux associations et aux gouvernements ont été dans un premier temps mis en place. »
Une manière de redorer le blason de cette profession, parfois décriée ?
Le fait que le Premier Ministre François Legault ait compris rapidement qu’ils avaient un rôle à jouer a donné un crédibilité aux influenceurs. Les gens ont en effet une image caricaturale du top 1% qui, en effet, est tout le temps en voyage. Mais il existe des influenceurs de la vraie vie aussi. La période va d’ailleurs leur permettre de créer un lien encore plus fort avec leur audience. Car n’oublions pas que toute la pertinence de l’influence, c’est justement le lien entre l’influenceur et sa communauté qui va s’identifier à lui. »
Il cite l’exemple de Mathieu Dufour qui fait un Live tous les soirs :
La crédibilité qu’il a acquise va se faire ressentir par la suite. C’est une personnalité qui va être recherchée par les marques car il aura réussi à intensifier son lien avec sa communauté. J’encourage évidemment ce type d’initiative… à condition que cela reste spontané et fait dans un but social et d’entraide. Si c’est pour avoir des mandats et dans une visée marketing, cela va se ressentir tout de suite ! »
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