Comment la ville de Trois-Rivières mêle divertissement et information sur ses réseaux sociaux Reviewed by Kévin Deniau on . 5 mars 2024 Dans le nouvel épisode du Social Show, Francis Jette reçoit Amélie Champoux, agente de communication et médias sociaux à la ville de Trois-Rivières. 5 mars 2024 Dans le nouvel épisode du Social Show, Francis Jette reçoit Amélie Champoux, agente de communication et médias sociaux à la ville de Trois-Rivières. Rating: 0

Comment la ville de Trois-Rivières mêle divertissement et information sur ses réseaux sociaux

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5 mars 2024

Dans le nouvel épisode du Social Show, Francis Jette reçoit Amélie Champoux, agente de communication et médias sociaux à la ville de Trois-Rivières. L’occasion de discuter de la ligne fine entre divertissement et information dans la création de contenu.

Amélie Champoux est la personne derrière les réseaux sociaux de Trois-Rivières, poste qu’elle occupe depuis 2020. Les pages de la ville se démarquent des autres publications corporatives par un ton décontracté et léger. Pourtant, Trois-Rivières part de loin. En 2018, elle n’est pas encore sur les réseaux sociaux ! Un retard qui s’est transformé en opportunité.

La volonté, c’était de créer des pages sur Facebook ou Instagram pour commencer. Mais, contrairement aux autres outils de communication de la ville, on voulait que cela soit plus convivial et naturel, explique-t-elle. Ce n’est pas parce qu’on est une ville qu’on est obligé d’être beige ! »

« On est tout sauf beige » est d’ailleurs le nom de leur première campagne sur Tik Tok. Une façon de donner le ton et d’affirmer sa ligne éditoriale !

Je m’adresse à Monsieur et Madame tout le monde. Étant moi-même une citoyenne de la ville, je parle à mes voisins, à ma mère, à ma soeur, à tout le monde. Je parle à un miroir ! », poursuit cette trifluvienne d’origine.

Il faut dire qu’Amélie Champoux a eu le chemin défriché lors de son arrivée. Son prédécesseur, devenu le responsable des relations publiques de la ville, a lui-même commencé par faire quelques publications humoristiques. Puis, par essais-erreurs et après quelques bons coups, la confiance s’est installée à l’interne, afin de garder ce juste milieu entre informer et divertir.

La première raison pour laquelle les gens arrêtent de suivre un compte sur les médias sociaux, c’est parce que le contenu est plate. C’est ainsi tout un art de réussir à maximiser la portée des messages importants lorsqu’il s’agit de contenu informatif.

Un processus créatif très chaotique

Amélie, qui travaille dans une équipe de trois personnes au numérique, considère son processus créatif comme « très pêle-mêle ».

Je me stimule beaucoup avec énormément de choses qui se passent autour de moi. J’ai la télé qui joue en arrière, souvent quelque chose dans mes oreilles, je vais parfois voir sur mon téléphone…, énumère-t-elle. Je me plonge dans mon univers et parfois, il me suffit d’un mot, d’une chanson, d’une anecdote qu’une amie m’a raconté la semaine d’avant pour m’inspirer. »

De cet univers créatif, est par exemple né l’idée farfelue d’imaginer des publications pour informer les citoyens et citoyennes sur les nouveaux jours de collecte des déchets grâce à des poubelles humanisées avec des yeux.

Amélie nuance toutefois :

99% des publications ne partent pas de moi mais sont issues du plan de communication des agents de la ville ou des demandes des différentes directions. Tout part de cette demande initiale. Par exemple, c’est la période hivernale et les horaires des poubelles changent. Je pars de cette idée et, en tant que citoyenne de base, je me demande comment j’aimerais être informée que le bac brun change de date. L’enjeu, c’est de rendre intéressant un sujet qui n’est évidemment pas glamour. Mais je dois réussir à capter l’attention de la personne quand elle passe ses publications sur son téléphone et se dise « Ah oui, c’est vrai, ma collecte de poubelle va changer ! ». L’objectif, c’est de favoriser le passage à l’action ».

Une possibilité permise par la liberté offerte par ses responsables.

J’ai vraiment une belle chance d’avoir une organisation qui fait vraiment confiance en mes idées et en mon travail », confirme-t-elle.

Une bonne façon de garder une communauté engagée et informée à la fois !


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