Comment l’IA affecte les emplois, les compétences, la productivité et les salaires ? Reviewed by Kévin Deniau on . 26 juin 2024 Le cabinet PwC vient de publier son premier Baromètre mondial de l'emploi en IA 2024. Ce rapport a analysé plus d'un demi-milliard d'offres d' 26 juin 2024 Le cabinet PwC vient de publier son premier Baromètre mondial de l'emploi en IA 2024. Ce rapport a analysé plus d'un demi-milliard d'offres d' Rating: 0

Comment l’IA affecte les emplois, les compétences, la productivité et les salaires ?

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26 juin 2024

Le cabinet PwC vient de publier son premier Baromètre mondial de l’emploi en IA 2024. Ce rapport a analysé plus d’un demi-milliard d’offres d’emploi dans 15 pays. Productivité, augmentation des salaires, croissance des offres d’emplois… Voici les 5 faits saillants.

1- Le nombre d’offres d’emploi en IA augmente à une vitesse 3,5 fois supérieure à celle de l’ensemble des offres de recrutement

Premier enseignement : il y a aujourd’hui 7 fois plus d’offres d’emploi nécessitant des compétences spécialisées en IA (comme l’apprentissage automatique) qu’en 2012. Mieux : depuis 2015, ces emplois connaissent une croissance supérieure à l’ensemble des offres, avec un pic atteint en 2022.

Au Canada, on compte ainsi plus de 25 000 postes demandant des compétences en intelligence artificielle, soit près de 1% des offres.

Source : PwC

2- Une prédominance de la croissance de l’IA dans les professions dites intellectuelles

L’étude révèle que les secteurs des professions dites intellectuelles connaissent la croissance la plus rapide de la part des rôles nécessitant des compétences en IA. Dans les services financiers, la proportion de ces rôles est 2,8 fois supérieure comparativement aux autres secteurs, suivis de près par les services professionnels avec un taux presque 3 fois plus élevé, et le secteur de l’information et de la communication où la demande est multipliée par 5.

3- Un avantage salarial pouvant aller jusqu’à 25 %

Les résultats mettent également en lumière les opportunités économiques pour les salariés : sur les cinq principaux marchés du travail pour lesquels des données salariales sont disponibles (États-Unis, Royaume-Uni, Canada, Australie et Singapour), les emplois qui requièrent des compétences en IA offrent un avantage salarial moyen allant jusqu’à 25 %.

Aux États-Unis par exemple, cela peut varier de 18 % pour les comptables, à 33 % pour les analystes financiers, 43 % pour les directeurs des ventes et du marketing et 49 % pour les avocats.

4- Une croissance de la productivité près de cinq fois supérieure dans les secteurs les plus exposés à l’IA

Les résultats du baromètre illustrent les effets positifs de l’IA sur le marché du travail et sur la productivité. Les secteurs les plus exposés à l’IA – les services financiers, les technologies de l’information et les services professionnels – connaissent une croissance de la productivité du travail près de 5 fois supérieure à celle des secteurs moins exposés à l’IA.

Pour de nombreuses économies connaissant des pénuries de main-d’œuvre et une faible croissance de la productivité, les résultats soulignent l’optimisme à l’égard de l’IA, la technologie représentant une opportunité de développement économique, de création d’emplois et de création de nouvelles industries. Cependant, les résultats montrent que les salariés devront acquérir de nouvelles compétences et que les entreprises devront investir dans leurs stratégies d’IA si elles veulent accélérer leur développement, » résume Pauline Adam-Kalfon, Associée en charge des activités de transformation des entreprises, PwC France et Maghreb.

5- L’émergence de nouvelle compétences demandées sur le marché

69 % des dirigeants d’entreprise dans le monde s’attendent à ce que l’IA exige de nouvelles compétences de la part de leurs salariés (ce chiffre s’élevant à 87 % des PDG qui ont déjà déployé l’IA, selon l’enquête mondiale annuelle de PDG de PwC en 2024). Les compétences demandées par les employeurs dans les professions plus exposées à l’IA évoluent 25 % plus vite que dans celles moins exposées.

La route semble être encore longue. Seulement 25 % des travailleurs canadiens (contre 36 % à l’échelle mondiale) affirment avoir utilisé les outils d’IA générative au moins une fois par mois au travail au cours de la dernière année. La moitié (50 %) des travailleurs canadiens (contre 37 % à l’échelle mondiale) ne l’ont jamais utilisée.

Interrogés sur leur réticence à adopter l’IA générative, 28% d’entre eux estiment qu’elle ne serait pas bénéfique pour leur carrière, tandis que 26% disent ne pas savoir comment l’utiliser.

Source : PwC

Le rapport mondial est disponible ici tandis que la version canadienne se trouve ici.


Méthodologie

Le nouveau Baromètre de l’emploi en IA de PwC utilise un demi-milliard d’offres d’emploi provenant de 15 pays pour examiner l’impact de l’IA sur l’emploi, les compétences, les salaires et la productivité.


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