Comment positionner ses compétences IA dans le CV ? Reviewed by Philippe Jean Poirier on . 25 mars 2024 Depuis le lancement de ChatGPT, les entreprises ont ouvert leurs ornières face au potentiel de l'IA générative dans leurs opérations. Les chercheur 25 mars 2024 Depuis le lancement de ChatGPT, les entreprises ont ouvert leurs ornières face au potentiel de l'IA générative dans leurs opérations. Les chercheur Rating: 0

Comment positionner ses compétences IA dans le CV ?

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25 mars 2024

Depuis le lancement de ChatGPT, les entreprises ont ouvert leurs ornières face au potentiel de l’IA générative dans leurs opérations. Les chercheurs d’emploi ne devraient-ils pas signaler plus clairement leurs compétences ou leur intérêt pour cette technologie, directement dans le CV? Nous avons abordé la question avec Eloïc Lévesque-Dorion, Coach, formateur et consultant en développement de carrière. Entrevue.

Isarta Infos : Beaucoup de gens testent les plateformes d’intelligence artificielle générative type ChatGPT et développent par le fait même, une certaine expertise en la matière. Selon toi, est-ce une bonne idée de le mettre de l’avant dans son CV?

Eloïc Lévesque-Dorion: L’IA générative est actuellement sur toutes les lèvres. Et je constate que, oui, les employeurs et les employés se posent des questions sur le sujet. Je ne vois pas de mouvement unanime pour le mettre de l’avant dans le CV. Les gens vont le mettre si c’est stratégique de le faire.

Dans quel contexte serait-il « stratégique » de le faire, ou de ne pas le faire?

E. L.-D. : Concrètement, on voit que l’adoption se fait beaucoup plus rapidement dans certains secteurs que dans d’autres. Le marketing et le monde des TI sont deux early adopters. Pour les entreprises de ces secteurs, ça peut représenter un avantage compétitif d’adopter ces outils-là et on voit déjà apparaître la mention de l’IA générative dans leurs offres d’emploi.

En tant que conseiller en développement de carrière, le CV est pour moi un outil pour communiquer stratégiquement à un employeur en réponse à une offre d’emploi. Donc, si l’offre d’emploi n’en fait pas mention, on peut suggérer que ce n’est pas pertinent pour l’employeur.

Plus largement, on peut regarder dans quel secteur on évolue : est-ce un secteur qui met l’innovation de l’avant ou est-ce un secteur plus conventionnel? Car il se peut qu’il y ait certaines réticences face à l’utilisation de l’IA générative. Tout le monde n’a pas la même opinion par rapport à ça. 

Eloïc Lévesque-Dorion, Coach, formateur et consultant en développement de carrière (courtoisie)

Vous dites que des employeurs s’y opposent ?

E. L.-D.: Pour certains secteurs, il peut y avoir des enjeux au niveau de la confidentialité et de la sécurité des données qui sont à considérer. Dans le secteur public, on a parfois une attitude plus conservatrice face à la technologie. Dans ces situations, je serais plus prudent de le mettre directement dans le CV parce que ça pourrait avoir un impact plus négatif que positif. Il faut d’abord peser le pour et le contre.

Pour une personne qui voit un avantage stratégique à le faire, comment peut-il mettre de l’avant cette compétence en développement?

E. L.-D.: Il y a effectivement des façons de l’insérer dans le CV, sans que cela induise en erreur sur nos compétences réelles. Par exemple, dans la section « profil » ou « sommaire », on met généralement une liste de compétences, de connaissances, d’expérience. Si on veut mentionner des compétences plus techniques ou technologiques, ça pourrait être une façon de le faire.

Si on utilise les applications de manière plus concrète, et que l’on sait que l’employeur potentiel est intéressé, on peut l’articuler plus clairement dans le profil, en mentionnant comment on l’utilise : est-ce pour faire de la génération de contenus web, d’images, etc.

Finalement, il y a la section « formation », où l’on peut mentionner les accréditations que l’on a obtenu, si on a fait une formation Google ou autres.

Quid des webinaires sectoriels sur le sujet ? Y a-t-il une manière de le mentionner dans le CV?  

E. L.-D. : Un webinaire à lui seul, c’est un peu léger. Par contre, si on a fait plusieurs formations ponctuelles, de manière informelle, des lunch and learn par exemple, et qu’en les additionnant, on obtient un nombre d’heures intéressant, on peut le mentionner. Ici, l’objectif ne sera pas tant de démontrer l’expertise, mais un intérêt et des connaissances de base sur le sujet.

En fin de compte, l’idée est de s’adapter à son interlocuteur, en considérant la culture et la sensibilité du secteur.


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