Comment utiliser ChatGPT dans l’univers du marketing ?

23 mai 2023

La consultante marketing Myriam Jessier fait partie des utilisatrices pionnières qui ont décidé très tôt de « surfer » la vague de l’intelligence artificielle plutôt que de « pleurer » sur les tâches à peu de valeur ajoutée qui seront perdues. Ayant intégré l’assistant ChatGPT à sa garde rapprochée, elle est toute désignée pour donner cette première formation Isarta sur le sujet, intitulée ChatGPT : méthodes, requêtes types et autres astuces. Entrevue.

L’application ChatGPT est encore toute récente. Quel est ton point de contact avec ce nouveau type d’outil de génération de texte ?

Myriam Jessier : Tout d’abord, il faut savoir que l’utilisation de l’IA dans les moteurs de recherche n’est pas nouvelle. Ça fait plus de 10 ans que Google domine le marché de l’IA, que les résultats des moteurs de recherche sont influencés par l’IA et qu’ils réécrivent les titres et descriptions des contenus dans leurs résultats de recherche.

Personnellement, ça fait pas mal de temps que je m’amuse avec des LLM (Large language model) – qui est la technologie derrière ChatGPT. J’ai utilisé des précurseurs comme Jasper. Et actuellement, je suis abonnée à la version payante de ChatGPT 4, ce qui donne un accès privilégié à la plateforme.

Quelles sont les utilisations de ChatGPT pour le marketing ?

M. J. : Il y en a plusieurs. Quand tu es en marketing, on s’attend à ce que tu apprennes beaucoup de choses, et tu ne sais pas toujours par où commencer. J’utilise ChatGPT pour m’aider à dégager des tendances, vulgariser des concepts ou me résumer un enjeu ou une situation.

Il m’aide aussi au niveau de la rédaction. Je lui demande de m’aider à structurer mes idées ; je lui envoie des contenus et je lui demande de me suggérer une structure d’article. Je peux lui demander aussi de me proposer des variantes de titres ou de résumer un de mes articles que je veux promouvoir sur les réseaux sociaux.

Je le vois comme un assistant à qui je peux déléguer des tâches qui ont peu de valeur ajoutée. Ça ne fait pas de miracle, mais ça fait faire gagner beaucoup de temps!

Existe-t-il des usages dont on entend moins parler ?

M. J. : Lorsqu’on demande à ChatGPT de générer un texte et qu’il ressemble à s’y méprendre à notre propre composition, c’est qu’on dit la même chose que tout le monde… C’est mon côté punk-rebel : je m’en sers pour voir ce qui a déjà été dit sur un sujet, et ensuite sortir des sentiers battus.

La qualité des réponses, entend-on souvent, dépend de la qualité des questions qui sont soumises. Est-ce bien cela?

M. J. : En effet! Le prompt, c’est un peu comme le «cheatcode» qui te permettrait de sauter des tableaux dans un jeu vidéo. Dans la formation, j’explique aux gens les meilleures tournures de phrases pour parler à la machine. J’aborde les éléments importants : porter attention à la structure, donner du contexte et spécifier l’audience.

Je pars de cas concrets, spécifiques au marketing. Tu fais beaucoup de rédaction? Je vais parler de la rédaction. Tu génères des infolettres? Je vais donner des prompts spécifiques aux infolettres. Et ainsi de suite.

Le but est de rendre les gens autonomes avec la plateforme. La vague de l’intelligence artificielle est amorcée depuis quelques années déjà, et il n’y aura pas de retour en arrière. Dans ma formation, je te donne la planche et je te montre comment surfer la vague!

Découvrez la formation de Myriam Jessier sur Isarta :