Commerce électronique au Québec: peut-on rivaliser avec Amazon? Reviewed by François Nadeau on . En 2013, 70 % des internautes québécois ont effectué au moins un achat en ligne dit le CEFRIO. C'est beaucoup? Pas si on compare nos compatriotes au Royaume-Uni En 2013, 70 % des internautes québécois ont effectué au moins un achat en ligne dit le CEFRIO. C'est beaucoup? Pas si on compare nos compatriotes au Royaume-Uni Rating: 0

Commerce électronique au Québec: peut-on rivaliser avec Amazon?

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Online shopping and e-commerce backgroundEn 2013, 70 % des internautes québécois ont effectué au moins un achat en ligne dit le CEFRIO. C’est beaucoup? Pas si on compare nos compatriotes au Royaume-Uni et à la France alors que 87 % et 78 % des internautes de ces pays avaient fait un achat durant cette même période.

Reste que partout à travers le monde, cette proportion augmente d’année à année et augmentera encore en 2015. Le Québec ne fera pas exception à cette règle.

Les entreprises devront donc s’adapter. Il y a toutefois une ombre au tableau: une très faible proportion des sommes dépensées en ligne est transférée dans les poches des entreprises québécoises. Selon le Conseil québécois du commerce de détail (CQCD), c’est plus de 70 % des achats qui sont réalisés sur des sites étrangers.

Amazon et cie: concurrents ou alliés ?

Le visage de ces sites Web étrangers faisant concurrence aux entreprises locales, c’est souvent Amazon qui, toujours selon le CQCD, stigmatise ce phénomène en s’accaparant de plus ou moins 40 % des achats en ligne effectués dans la Belle province.

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Stéphane Ricoul

Mais est-il vraiment possible de faire concurrence à une entreprise générant un chiffre d’affaires de 75 milliards de dollars par année, LE leader dans l’expérience d’achat en ligne qui s’apprête, de surcroit, à faire des livraisons à l’aide de drones?

Selon Stéphane Ricoul, directeur Affaires Électroniques chez Sid Lee, les entreprises ne doivent pas chercher à faire compétition aux Amazon de ce monde. Elle doivent plutôt s’en servir comme alliés, comme intermédiaires de marché pour vendre leur propre produit.

Les entreprises doivent se concentrer à bâtir l’expérience d’achat en ligne qui soit la plus intéressante possible. Un site d’achat en ligne n’est pas uniquement un site transactionnel, c’est aussi une vitrine pour les produits que plusieurs consommateurs achèteront ensuite en magasin.»

Mentionnons, pour corroborer cette affirmation, que 85 % des internautes québécois ont consulté au moins une source d’information en ligne avant d’effectuer un achat. 

Les gens préfèrent acheter en magasin

Même si de plus en plus de consommateurs achètent sur Internet, neuf sur dix préfèrent, encore aujourd’hui, acheter en magasin. C’est du moins la conclusion de l’étude menée l’an dernier par la firme A.T. Kearney. Ce chiffre peut paraître surprenant mais quand on y pense un peu, on peut quand même douter de l’expérience d’achat des gens qui achètent chez Costco et Wal-Mart.

Selon A.T. Kearney, la recherche d’information serait la seule étape que les consommateurs préfèrent effectuer en ligne plutôt qu’en magasin. Pour toutes les autres étapes, de l’essai jusqu’au service après-vente, ces derniers préfèrent acheter en magasin.

Il reste donc du chemin à faire, y compris pour Amazon, pour que l »expérience d’achat soit convaincante.

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