NETendance du CEFRIO: 48,1% des Québécois branchent leur télévision sur le Web
Par Christian Bolduc
24 septembre 2014 – Alors que Digital TV Research anticipe, pour 2020, des revenus de 42,34$ milliards pour les secteurs de la télévision en ligne et les vidéos, le CEFRIO dévoilait ce matin les résultats du volet « divertissement en ligne » de son enquête NETendances au Québec. Et vous ne serez pas surpris d’apprendre que près de la moitié des Québécois, 48,1%, branchent dorénavant leurS télévisionS sur le Web.
Ce bond en avant de 9 points (ils étaient 39% en 2013) marque une tendance lourde, notamment chez celles et ceux qui ont adopté la console de jeu comme mode de divertissement privilégié.
En effet, le CEFRIO précise que l’accès à Internet passe par le téléviseur pour les amateurs de jeux vidéo, et ce dans une proportion de 62%. Les autres appareils que les Québécois aiment connecter à leur télévision pour accéder au Web sont l’ordinateur, dans 45% des cas, le mobile avec 36% et la télévision intelligente avec 27%.
« Si Internet est de plus en plus le point de convergence des activités de divertissement des internautes québécois, » précise la directrice principale, recherche marketing au CEFRIO Claire Bourget, force est de constater que nonobstant les vidéos (57% dont 90% chez les 18-24 ans), ils sont encore largement minoritaires à consommer du divertissement en ligne dans les quatre autres catégories identifiées par l’organisme.
Les livres numériques, principalement confinés aux universitaires (24%) et aux familles dont le revenu excède 100 000$ (28%), ne sont téléchargés que par 14% des adultes québécois.
Le téléchargement gratuit/payant de musique et la webradio, plus populaires que les livres, recueillent respectivement 35% et 32% d’adeptes. En lecture continue (streaming), la musique est consommée par 29% des Québécois.
La Webtélé est une affaire de jeunes. En effet, le CEFRIO précise que parmi les 36% d’internautes qui regardent cette forme de télévision, les 18-44 ans sont 49% à fréquenter les Tou.tv et Netflix de ce monde contre 24% seulement chez les 45 ans et plus. En isolant la télévision payante, on constate une progression de 14% à 20% en un an seulement.
Les jeux en ligne sont fréquentés, enfin, par 36% des Québécois. Si les hommes préfèrent la console de jeux, les femmes adoptent plus naturellement les jeux en ligne. Évidemment, les jeunes âgés entre 25 et 34 ans sont les plus nombreux à jouer alors que 58% d’entre eux ont intégré les jeux à leurs divertissements. Statistique intéressante: les jeunes moins scolarisés (45%) sont davantage intéressés par ce divertissement que les universitaires (33%).
Cette NETendance, finalement, est en parfaite harmonie avec la tendance mondiale constatée par Digital TV Rresearch aujourd’hui même: que le déplacement des consommateurs vers le Web précède les revenus générés sur cette plateforme. De 3,96$ milliards en 2010, les revenus associés à la télévision et au vidéo Web atteindront 19,03$ milliards à la fin de l’année 2014 et, comme nous le mentionnions en amorce de texte, plus de 42$ milliards en 2020.