Doit-on éliminer les stéréotypes dans la commercialisation des jouets? Reviewed by François Nadeau on . Un marchand de jouets espagnol a mis de l’avant une initiative plutôt hors du commun pour la dernière édition de son catalogue de Noël: on y voit autant de garç Un marchand de jouets espagnol a mis de l’avant une initiative plutôt hors du commun pour la dernière édition de son catalogue de Noël: on y voit autant de garç Rating: 0

Doit-on éliminer les stéréotypes dans la commercialisation des jouets?

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Un marchand de jouets espagnol a mis de l’avant une initiative plutôt hors du commun pour la dernière édition de son catalogue de Noël: on y voit autant de garçons jouer avec des poussettes ou confectionner des bracelets, que de filles utiliser des sabres laser.

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Le nouveau catalogue de ce commerçant fait donc fi des stéréotypes souvent associés à certaines catégories de jouets. Toy Planet, qui compte environ 200 magasins à travers l’Espagne, avait déjà publié des photos du genre sur les réseaux sociaux il y a quelques années, et la réaction avait été plutôt positive.

Pour l’instant, aux dires du directeur général de l’entreprise, aucun autre magasin de jouets du pays n’a emboîté le pas à cette initiative.

Un des rares, mais pas le premier

Il est vrai que les magasins qui font la promotion de leurs jouets sans égard au sexe sont rares, mais Toy Planet n’est toutefois pas la première organisation à agir ainsi.

En 2012, Top Toy, le plus grand commerçant de jouets de Suède, avait dû revoir son catalogue de Noël afin que les produits présentés ne soient pas associés à un sexe en particulier.

Un débat qui divise

Ce qu’on appelle en anglais le gendered marketing est un débat qui divise l’opinion.

D’un côté, il y a ceux qui militent pour que le marketing des jouets ne se limite pas à cibler un seul sexe selon les standards établis.

À cet effet, certaines campagnes ont été mises sur pied au Royaume-Uni, dont Pinkstinks et  Let Toys be Toys. Les responsables de ce dernier mouvement affirment que les stéréotypes associés aux jouets nuisent à la créativité et au développement de l’enfant, en plus de contribuer à maintenir certaines inégalités entre les sexes.

L’Australie a également créé un mouvement appelé No Gender December. Certains politiciens, dont le premier ministre de l’époque, se sont opposés à ce mouvement, prétextant qu’il fallait «laisser les garçons être des garçons et les filles être des filles».

Même McDonald’s a décidé, suite à des pressions, de se positionner dans ce débat. Aux États-Unis, on offre maintenant le choix du jouet qui accompagne le Joyeux Festin, au lieu d’en offrir un systématiquement selon le sexe de l’enfant.

Au Canada, une pétition a été lancée pour qu’il en soit de même au pays.

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