eComMTL: une sixième édition originale et réussie
Plus de 600 personnes ont participé, le jeudi 19 mai, au salon eComMTL, qui se tenait au Centre des Sciences de Montréal.
Pour la sixième édition de ce rendez-vous professionnel dédié à l’économie numérique, l’équipe embarquée par Stéphane Ricoul, et essentiellement composée de bénévoles passionnés, a choisi le thème «OSEZ!»: créativité, innovation et volonté d’aller au-delà de sa zone de confort ont été les maîtres mots de l’événement.
Oser le numérique
Pour ouvrir le bal, Jenyfer Maisonneuve, «co-présidente heureuse» du eComMTL, a d’ailleurs invité les participants à se présenter à leurs voisins dans la salle, avant de faire un «selfie» ensemble. Une idée simple, mais qui va au-delà du simple réseautage: il s’agit d’oser engager la conversation, oser à la rencontre de l’autre (et prendre une photo avec).
Selon Stéphane Ricoul, ce thème «OSEZ!» est un encouragement aux entreprises pour qu’elles n’hésitent plus à prendre leur virage numérique.
Depuis près de 10 ans, j’ai toujours refusé de dire que le Québec était en retard en ce qui concerne le numérique. En revanche, c’est vrai qu’on a toujours été timides à rentrer dedans à fond. Mais la beauté de la chose, c’est qu’en étant timide, on laisse les autres faire les essais-erreurs avant nous, et on s’inspire de leurs bons coups», indique Stéphane Ricoul.
Magasinage de fournisseurs
Grande première cette année, un «Centre Commercial» s’est tenu en marge des conférences qui ont rythmé la journée.
Ce dernier, dont l’objectif est d’être un lieu de rencontres et de développement d’affaires entre fournisseurs et clients, a connu un succès qui va au-delà des espérances des organisateurs: on parle de 3,1 millions de dollars de retombées financières pour les partenaires présents.
On a vraiment voulu travailler sur du contenu à valeur ajoutée et sur du maillage d’affaires. Concrètement, tout le monde ici peut s’identifier aux problématiques énoncées par des entreprises comme Desjardins, SAQ, Ricardo, etc. La question est de savoir ce que les fournisseurs présents peuvent apporter comme innovation, comme approche, pour y faire face: eComMTL, depuis ses débuts, se veut vraiment le lieu où les pairs entrent en relation, échangent, concrétisent», explique Stéphane Ricoul.
Des conférences variées (et des squats)
Tout au long de la journée, différents conférenciers se sont succédés sur la scène principale. Chacun a évoqué son expérience du numérique, à l’image de la SAQ ou de Ricardo, qui innovent toutes deux pour se réinventer et accompagner le processus complexe que représente la transformation numérique.
Conscientes qu’elles doivent être présentes sur tous les canaux de communication, et offrir une expérience intégrée, fluide et personnalisée à leurs clients, les deux entreprises ne ménagent par leurs efforts pour satisfaire leurs cibles.
Il faut que tout se fasse de façon simple et intuitive: on essaie toujours de faciliter la vie des gens qui visitent notre site», explique Ricardo.
Mais qui dit stratégie numérique dit mesures de performances, analyses des données… Or, savoir combien de personnes vont sur votre site ne vous rapportera pas un dollar: pour rentabiliser au maximum vos investissements numériques, pensez analytique.
Si on investit dans l’analytique, dans les données clients, c’est pour dégager davantage de valeur!», affirme Jacques Warren, CEO de Kwantyx.
Face aux limites budgétaires qui leur sont imposées, les entreprises ont tout intérêt à optimiser la lecture et la compréhension de leurs données clients pour convertir taux de clics en taux de conversion.
M. Warren a ainsi donné quelques conseils simples à suivre, dont on retiendra notamment:
- la nécessité de vérifier ses chiffres en début de campagne, pour rectifier le tir si nécessaire
- l’importance d’une segmentation précise de son trafic
- bien comprendre à quel moment on perd ses visiteurs pour mettre en place des actions correctives
- intégrer que les plus petites actions peuvent avoir beaucoup, beaucoup de valeur
Mais eComMTL, c’est aussi un lieu où, après dîner, l’ambassadrice de Lululemon Athtelica, Marissa Huber, a fait faire des mouvements de squats à une salle comble, les encourageant – littéralement, donc – à sortir de leur zone de confort.
Comme lorsqu’on se lance à fond dans le numérique, on a chaud, on souffre un peu, c’est nouveau, mais le jeu en vaut la chandelle. Et surtout, en 2016, plus question de faire l’impasse.
Je pense qu’il y a eu une prise de conscience des exécutifs au sein des entreprises, mais aussi dans les associations et les ordres professionnels. Je vois l’évolution, et je l’apprécie beaucoup. De plus, le Gouvernement prouve aujourd’hui avec ses annonces qu’il a compris qu’il fallait mettre en place une stratégie numérique pour les entreprises, pour les associations, pour les différents ministères. On s’en va dans le bon sens, selon moi, à condition bien entendu que les bottines suivent les babines!», affirme Stéphane Ricoul.
Cette année, au eComMTL, on a parlé utilisateur, expérience client et bonnes pratiques pour une immersion réussie dans le merveilleux monde de possibilités qu’offre le numérique. Agences, annonceurs, tous ont souhaité partager leurs réussites, mais aussi leurs questionnements, ouvrant la porte à davantage encore de discussions.
Une chose est sûre: le client est au coeur de la transformation digitale de nos entreprises, qui doivent être pertinentes au bon moment, sans être intrusives.
En fin de journée, c’est un Stéphane Ricoul heureux qui a affirmé qu’eComMTL reviendrait l’année prochaine, dans un lieu à déterminer: «et si on vidait la piscine olympique et que l’on s’installait dedans? Proposez-moi les idées les plus folles!». À bon entendeur!
Photo: Twitter eComMTL