Économie canadienne: quels impacts prévoir pour les entreprises?
Par François Nadeau
L’économie, la consommation et la performance des entreprises sont des sujets interreliés. Depuis quelques semaines, plusieurs experts ont fait leurs prédictions économiques pour 2016.
Voici, selon quelques-unes de ces prévisions, l’influence qu’auront les économies canadienne et québécoise sur les entreprises d’ici.
Un dollar faible, bonne chose pour les exportateurs et le tourisme
Mardi 12 janvier, le dollar canadien est passé sous la barre des 70 sous américains, pour la première fois depuis 13 ans.
Certains cyberacheteurs, dont le magasinage se fait souvent sur des sites Web américains, ont peut-être déjà abandonné leur panier d’achats après avoir constaté le prix après conversion.
À l’opposé, cette marge énorme entre les deux devises devrait inciter les consommateurs canadiens à acheter local.
De plus, cela rend plus compétitif le prix des produits que nous exportons, ce qui constitue une opportunité pour certains fabricants canadiens et québécois de vendre à l’extérieur du pays.
Et comme toujours, lorsque le dollar est faible, l’industrie touristique canadienne devrait en bénéficier.
Car s’il en coûte évidemment plus cher de voyager aux États-Unis, il en va de même pour les forfaits tout inclus pour le Sud. Les agences de voyages en subiront-elles les conséquences ?
Un panier d’épicerie beaucoup plus cher
À l’inverse, la faible valeur du dollar aura un impact néfaste sur le prix de plusieurs denrées alimentaires.
Puisqu’une grande partie des produits que nous mangeons sont importés, notamment des États-Unis, il en coûte maintenant plus cher de se les procurer.
On estime qu’il reviendra en moyenne à  350$ de plus pour manger en 2016 (675$ de plus sur deux ans), des sommes qui ne seront pas affectées à d’autres types de dépenses, dont les loisirs.
En réaction à cette forte hausse, une partie des consommateurs changeront la composition de leur panier ou se tourneront davantage vers les épiceries à rabais. La concurrence dans le domaine de l’alimentation restera donc vive en 2016.
Du côté des restaurateurs, ceux-ci devront redoubler d’efforts pour offrir des plats originaux sans que la facture finale ne soit trop salée…
Une autre année record pour l’industrie automobile?
Grâce entre autres aux VUS, 2015 a été une année record pour les ventes d’automobiles au Canada.
Le prix relativement bas du litre d’essence, tout comme les faibles taux d’intérêt, peuvent expliquer une part du phénomène.
Selon DesRosiers Automotive Consultant, les probabilités sont fortes pour que le record de l’an dernier soit battu en 2016.
Ce devrait donc être à nouveau une bonne année pour les constructeurs, mais aussi pour les commerçants dont l’activité gravite autour de cette industrie.
Avec les prix actuels de l’essence, les VUS risquent toutefois de dominer encore les ventes, du moins davantage que les voitures électriques.