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Entreprises: adaptez vos communications aux nouveaux enjeux économiques

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Le monde change, et avec lui, l’environnement d’affaires des entreprises. Ces transformations ont également un impact sur le comportement des consommateurs. Quelles sont les tendances, et quelles stratégies doivent opérer les entreprises pour suivre le mouvement?

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Pierre Cléroux, vice-président recherche et économiste en chef de la Banque de Développement du Canada (BDC), a tenu mardi dernier une conférence pour l’IABC/Montréal, visant à identifier les grandes tendances de consommation ayant un impact sur l’environnement d’affaires des entreprises.

Le boom commerce en ligne

Si Internet n’est depuis longtemps plus une tendance nouvelle, le développement extraordinaire du commerce en ligne l’est beaucoup plus.

Au Canada, le commerce électronique croît de 15% par an, et tout porte à croire que cette tendance se poursuivra: les cyber-acheteurs étant majoritairement jeunes, ils conserveront dans le futur cette habitude de consommation. Présentement, 41% des consommateurs au pays achètent régulièrement sur le Net.

Par ailleurs, les Canadiens font partie des personnes les plus branchées au monde, 84% d’entre eux étant en ligne et disposant en moyenne de 2,6 appareils pour surfer sur Internet.

Si le parcours de consommation reste identique à ce qu’il était auparavant (s’informer – analyser – comparer – acheter), il se fait désormais via des canaux différents.

En effet, 47% des consommateurs canadiens effectuent une recherche en ligne avant de réaliser un achat, et 42% se réfèrent aux avis d’autres internautes (deuxième source d’influence après les recommandations de proches). Même s’ils achètent en boutique, les Canadiens ont pris l’habitude de s’informer sur Internet d’abord.

Et la tendance est la même pour le B2B: lorsqu’ils cherchent un fournisseur, 88% des entrepreneurs canadiens passent par un moteur de recherche. 80% d’entre eux ont également affirmé que les sites Internet constituaient leur principale influence d’achat.

Pour avoir du succès dans le futur, une entreprise doit être en ligne. Je ne parle pas forcément de e-commerce, car ce n’est pas pertinent pour tout le monde, mais il faut au moins avoir un site Internet», recommande Pierre Cléroux.

Un conseil qui peut sembler évident, et pourtant: seules 40% des PME canadiennes disposent d’un site Internet, ce qui en laisse 60% inconnues du grand public! Et un petit 17% d’entre elles vendent en ligne: pas étonnant que les Canadiens aillent faire leurs emplettes sur des sites américains.

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L’engouement pour l’achat local

De plus en plus sensibles à l’environnement et à leur impact sur la communauté, les Canadiens privilégient de plus en plus les achats de produits locaux. Jamais les étiquettes «Fabriqué au Canada» ou «Produit de chez nous» n’ont eu autant la cote.

Les deux tiers des consommateurs au pays affirment faire des efforts en ce sens, et un tiers se dit prêt à payer plus cher pour des produits fabriqués ici.

La notion de produit local est importante pour les Canadiens, qui le font en majeure partie pour soutenir l’économie et l’emploi au pays et préserver l’environnement. Ce sont trois excellentes raisons, sur lesquelles une entreprise a tout intérêt à communiquer», affirme Pierre Cléroux.

En effet, pour toucher ces consommateurs attentifs, il faut leur parler de ce qui les intéresse et mettre de l’avant ces valeurs importantes à leurs yeux.

La personnalisation avant tout

Les consommateurs d’aujourd’hui recherchent des produits faits pour eux et répondant à leurs besoins spécifiques. Face à cette tendance, une entreprise peut par exemple décider d’étendre sa gamme.

On a beaucoup plus de choix qu’auparavant. Il y a dix ans, une épicerie comptait en moyenne 1000 produits. Aujourd’hui, le chiffre est monté à 4000. C’est même trop, parfois!», indique M. Cléroux.

Une autre solution peut être la personnalisation de masse.

Déjà bien implanté en Europe, ce concept, qui consiste à proposer des produits sur mesure mais à un prix de masse, s’en vient tranquillement au Canada. Selon Pierre Cléroux, la technologie favorisera largement, dans les prochaines années, voire les prochains mois, la démocratisation de ce nouveau modèle d’affaires.

L’apparition d’une nouvelle classe moyenne

Les pays émergents (Chine, Mexique, Inde, Afrique…) ont connu une croissance fulgurante ces vingts dernières années. En développant leur économie, ils ont créée une nouvelle classe moyenne.

De plus en plus de gens, dans ces pays, ont désormais les moyens de s’acheter des biens de consommation tels qu’une voiture, une maison, mais aussi de la viande, des fruits de mer ou encore du vin de qualité… D’ici 15 ans, 1 milliard de personnes se joindront à cette nouvelle classe moyenne: une formidable opportunité pour nos entreprises», déclare Pierre Cléroux.

Lorsque l’on sait, par exemple, que l’on vend aujourd’hui plus de voitures en Chine qu’aux États-Unis, et que les Chinois sont les premiers consommateurs de vins français et canadiens, il n’est pas difficile de visualiser les opportunités pour vendre nos produits reconnus pour leur qualité.

Actuellement, 85% de nos exportations sont dirigées vers des pays aux taux de croissance faible – États-Unis, Allemagne, France, Japon… Et seulement 8% vont vers des pays émergents, qui affichent des taux de croissance élevés. Le défi pour les entreprises canadiennes: suivre les transformations du marché et visualiser les nouvelles opportunités qui s’offrent à elles dans le monde», conclut M. Cléroux.

Pour consulter l’intégralité du rapport de la BDC, Quatre tendances de consommation qui changent la donne, cliquez ici.

Photo: Mélanie Dusseault Photographe.

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