Gestion du contenu inapproprié sur le Web, une tâche impossible?
Par François Nadeau
Dans les derniers mois, la gestion du contenu publié sur le Web a été plus que jamais au coeur des débats. L’une après l’autre, les entreprises Twitter, Facebook et Google ont été montrées du doigt pour leur gestion soit trop serrée, soit trop souple des propos haineux, faux ou inappropriés diffusés sur leur plateforme.
29 mars 2017
D’abord, l’été dernier, des attaques répétées ont amené l’actrice Leslie Jones à fermer son compte Twitter. Cette histoire a ramené sur la table la gestion des commentaires sur le réseau. Pour certains, cette gestion a toujours été problématique et déficiente. Pour les dirigeants de Twitter, la question n’est pas simple et le débat entre liberté d’expression et protection des usagers divise ses dirigeants depuis longtemps.
Quelques mois plus tard, au lendemain des élections présidentielles aux États-Unis, c’était au tour de Facebook d’être montrée du doigt pour avoir contribué à la propagation de fausses nouvelles. Selon plusieurs, cela aurait influencé le résultat du vote. Rapidement, le patron de Facebook a tenu à faire connaître ses réflexions sur le sujet. Selon lui, il est difficile de départager le vrai du faux. Dans certains cas, la base d’une nouvelle est vraie, mais elle est accompagnée de détails qui ne sont pas véridiques. Dans d’autres cas, les faits sont exacts, mais un lecteur pourrait identifier un contenu comme étant faux simplement parce qu’il est en désaccord avec celui-ci. Malgré ses premières réticences, Zuckerberg a modifié son discours quelques jours plus tard et annoncé comment il s’attaquerait au problème de contenu sur son réseau.
Dans les derniers jours, c’est Google, et plus précisément la compagnie YouTube, qui a été délaissée par une série de gros annonceurs. Et pendant qu’on reproche à Google son laxisme face au contenu à caractère haineux, on l’accuse de manquer d’ouverture sur la diffusion d’autres types de contenus.
Un problème complexe
La gestion du contenu en ligne pose de grands défis, autant technologiques qu’idéologiques. D’abord, comment faire le tri à travers tout ce qui est publié? Sur YouTube, des centaines d’heures de vidéos sont créées toutes les minutes. Sur Facebook, des centaines de millions de photos et de commentaires sont partagés chaque jour.
Ensuite, qu’est-ce qui est acceptable et qu’est-ce qui ne l’est pas? À quel moment un propos est-il inapproprié ou pas suffisamment crédible pour être mis en ligne? Le Web est rempli de théories du complot basées sur des hypothèses douteuses. Si leurs auteurs croient réellement en ces faits, pourquoi n’auraient-ils pas le droit de les diffuser?
De façon unanime, les grands médias sociaux ont toujours refusé de jouer aux éditeurs de contenu. Malgré tout, on les accuse de partisanerie. Et pendant que certains critiquent leur inaction face au contenu indésirable, d’autres les dénoncent pour censure. Dans ce contexte, on peut parier que le problème restera entier pour un certain temps.
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