La domination d’Amazon dans le secteur du jouet
Par François Nadeau
Dans les dix dernières années, les revenus d’Amazon ont augmenté de façon impressionnante.
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18 décembre 2016 – Entre 2009 et 2011, ceux-ci ont doublé, passant de 24 à 48 milliards de dollars américains. En 2015, les revenus du géant du commerce électronique étaient de 107 milliards de dollars, soit le double des chiffres de 2011.
On connaît déjà la présence importante d’Amazon dans le marché du livre. Au cours des dernières années, plusieurs libraires ont d’ailleurs mis en cause l’entreprise pour justifier leurs difficultés financières.
Amazon a toutefois un impact majeur dans d’autres secteurs, notamment dans le domaine de la vente de jouets en ligne.
Loin devant la concurrence
Selon des chiffres publiés par Statista, les revenus anticipés par Amazon dans cette catégorie en 2016 seraient nettement supérieurs à ceux enregistrés par ses compétiteurs pour leurs activités sur le Web.
Pour l’année 2016 qui se terminera sous peu, les revenus estimés générés en ligne chez Amazon par l’achat de jouets et d’articles pour bébés (2,3 milliards de dollars) dépassent largement ceux engendrés par Walmart (1,3 milliard). Ils sont également trois fois plus élevés que les revenus de Toys « R » Us. Plus grand distributeur de jouets aux États-Unis, Toys « R » Us investit pourtant des efforts considérables afin d’améliorer ses ventes en ligne.Â
Au final, les revenus anticipés en ligne pour Amazon dans la catégorie des jouets et articles pour bébés sont donc l’équivalent de ceux de Walmart, Toys « R » Us et Target combinés.
Au niveau mondial, la part détenue par Amazon dans la catégorie des jouets et articles pour bébés est encore plus grande que celle de ses concurrents américains. En effet, alors que les chiffres de revenus de Walmart, Toys « R » Us et Target varient très peu par rapport à leurs revenus en sol américain, ceux d’Amazon passent de 2,3 à 3,9 milliards de dollars. L’expansion en dehors des États-Unis sera d’ailleurs un des principaux défis d’Amazon au cours des années à venir, l’entreprise tirant encore la majorité de ses revenus de ses clients nord-américains.