La philanthropie comme outil de team building
11 décembre 2020
Vous êtes à la recherche d’une activité de consolidation d’équipe pour inspirer vos employés et leur redonner un surplus d’âme pour affronter les mois à venir? Pourquoi ne pas envisager un « team building » de nature philanthropique?
Après dix mois de télétravail, il se peut que les membres d’une équipe de travail commencent à se perdre de vue. Chacun à la maison, dans sa routine personnelle.
Loin des yeux, loin du cÅ“ur, dit-on à raison. Une activité de consolidation d’équipe a l’avantage de permettre aux employés de se découvrir dans un contexte différent du travail.
En plaçant cette activité sous le signe de la philanthropie, on apporte une dimension de solidarité sociale qui est bienvenue en ces temps de pandémie.
Bien sûr, le principe de combiner team building et philanthropie n’est pas nouveau. En 2018, 77 % des grandes entreprises avaient recours à cette formule pour consolider leurs équipes, selon l’Étude sur les tendances philanthropiques au Québec de la firme Épisode. Deux ans plus tard, selon le même rapport, on observe un recul à 69 %.
Les trois activités qui génèrent le plus de demandes de contribution financière de la part des employés dans les grandes entreprises sont les défis sportifs [73%], les défis du type Movember, têtes rasées, etc. [47%], ainsi que les soupers-bénéfice [42%]. Les activités à caractère défi, surtout les défis sportifs, constituent un excellent moyen pour les entreprises de favoriser le team-building », explique-t-on dans le rapport 2020.
En contact avec la cause
Avant de se lancer trop rapidement dans un défi sportif – très populaire ces jours-ci -, il peut être pertinent de considérer une activité philanthropique qui met les employés en contact avec la cause.
Ce type d’activité suscite habituellement plus d’engagement de la part des employés. Un bon exemple de ce type d’activité est le team building offert par Moisson Montréal à son entrepôt de Ville-Saint-Laurent.
Les entreprises qui sont à la recherche d’un partenaire en responsabilité sociale sont invitées à venir nous prêter main-forte avec le tri des denrées », explique Maggie Borowiec, directrice du développement philanthropique et des communications chez Moisson Montréal.
L’organisme de bienfaisance compte sur les bénévoles pour trier rapidement les denrées périssables qu’il reçoit, afin d’éviter le gaspillage.
C’est un bénévolat qui est beau à voir. On voit des gens habitués à faire du travail de bureau – face à leur ordinateur toute la journée – qui se haussent les manches dans l’entrepôt et travaillent ensemble pour un but commun. Ça permet aux groupes de se connaître dans un environnement qui sort de leur quotidien. »
Un autre exemple d’activité qui permet d’entrer « en contact » avec la cause est le Défi Têtes rasées de Leucan. Le geste de solidarité que posent les participants est directement lié à ce que doivent traverser les enfants qui affrontent le cancer, soit la perte de cheveux découlant des traitements.
En plus du souci de redonner à une cause, les entreprises le font bien souvent avec un objectif de mobilisation à l’interne, explique Julie Veilleux, responsable des communications numériques à Leucan. Car, avant le jour J [la journée du rasage], il y a toute la campagne de mobilisation qui précède, pour lever des fonds pour la cause. »
La campagne de collecte de fonds peut se faire sur un mode ludique – avec des activités du genre « faites un don en échange de pouvoir porter des jeans au bureau » – mais peut aussi inclure des activités de sensibilisation à la cause.
Avant la pandémie, il était habituellement possible de mettre les entreprises en contact avec une famille qui reçoit les services de Leucan, pour réellement comprendre l’impact de leur don », explique la responsable des communications numériques.
Quand on peut bouger… et aider en même temps
Même s’il est intéressant de choisir une activité qui met en contact direct avec la cause, on ne peut rejeter les défis sportifs trop rapidement, notamment en raison de leur popularité actuelle. Aussi, dans un contexte de COVID, on doit bien admettre que faire bouger ses employés est un objectif plus que pertinent.
Les défis sportifs s’adressant aux entreprises ne manquent pas :
- Le Tour du Courage
- Les 24 heures de Tremblant
- Double défi des deux Mario (5 au 14 février 2021)
En mode virtuel, on doit cependant admettre que l’effet de « consolidation » n’est pas toujours au rendez-vous. Pourtant, Leucan a trouvé une formule intéressante qui a connu beaucoup de succès cette année. Il s’agit du Défi des Tout-Puissants.
À l’origine, ce défi sportif s’adressait à des hommes de la région de la Montérégie. Or, cette année, on a ouvert le défi à toutes les entreprises, en mode virtuel. »
Pendant 5 semaines, les entreprises inscrites au défi – représentées par des groupes de 5 employés – recevaient des épreuves physiques hebdomadaires : des squats, des levées de poids, une épreuve de course et ainsi de suite.
Les gens ont eu vraiment beaucoup de plaisir à participer, raconte Julie Veilleux. Les équipes recevaient leur défi chaque semaine, le capitaine devait s’assurer que tous les membres de son équipe complétaient les épreuves. Il y avait des objectifs collectifs; ça a soulevé les passions et c’était très excitant. La formule va assurément revenir l’an prochain. »
Si on peut redonner la flamme à son équipe de travail, tout en lui faisant faire de l’exercice et en contribuant à une cause philanthropique, on gagne sur toute la ligne!
Vous voulez en savoir plus?
Suivez une des formations Isarta:
Crédits photo de une : Matthew Henry / Burst
Sur le même thème
Innovation • philanthropie