La portée organique de Facebook est-elle toujours en baisse ?
Par François Nadeau
3 décembre 2021
Dans les dernières années, plusieurs articles et études ont fait état de la baisse de portée organique sur Facebook. En 2021, qu’en est-il de cette tendance ?
Cela fait plusieurs années que l’on s’intéresse à la baisse de portée organique sur Facebook. Habituées à joindre facilement et gratuitement de larges auditoires lors de l’arrivée des pages d’entreprises en 2007, les organisations ont ensuite vu la portée de leurs publications diminuer au fil du temps.
Cette tendance n’a épargné personne, y compris les OBNL qui voyaient en Facebook une façon peu coûteuse de communiquer leur message à un large public.
Une portée toujours en baisse
Selon We are Social, la portée de Facebook serait toujours en baisse. À la fin de l’année 2020, cette portée était selon eux de 5,2%, contre 5,5% à la fin de 2019 et 7,7% un an auparavant.
Parallèlement, le taux d’engagement moyen pour une publication organique était de 0,25% à la fin de 2020 (et 0,08% pour les pages avec moins de 100 000 abonnés).
La tendance à la baisse se poursuit donc. Mais que faire par rapport à celle-ci ?
Comment faire face à la baisse ?
Francis Jetté est consultant et formateur en stratégies de contenu numérique. Il reconnait que la baisse de portée organique sur Facebook reste un défi pour tous, malgré le fait que ses effets sont très variables selon les clients qu’il conseille. Dans certains cas, la portée moyenne de leurs publications est même en hausse.
À son avis, une des façons d’obtenir du succès reste évidemment de publier des contenus qui suscitent de l’engagement et qui ne sont pas seulement axés sur la promotion de produits et de services. À ce sujet, il rappelle que plusieurs des publications les plus vues sur Facebook sont de simples questions ou énigmes auxquelles les utilisateurs sont invités à répondre.
Ces contenus doivent également faire preuve d’authenticité. Finalement, le ton utilisé par ceux qui les publient doit rester humain et vrai. Selon lui, les pages de Maxi, Valentine ou encore Hydro-Québec sont de bons exemples desquels s’inspirer.
Quelle place pour les contenus sponsorisés ?
Francis Jetté rappelle aussi la valeur ajoutée que peuvent avoir les publications payantes dans certains cas précis. À son avis, lorsque l’on dépense des sommes importantes afin de produire un contenu (par exemple une vidéo), il peut aussi être pertinent d’investir afin de maximiser sa portée.
Même si une publication qui devient virale peut faire un bon bout de chemin, la portée de celle-ci risque de décliner rapidement dans les jours suivant son envoi. Dans ce cas, une publication payante permettra de faire vivre le contenu plus longtemps et d’atteindre des auditoires plus difficiles à joindre avec la simple portée organique.
Du côté d’Instagram
Charlie Fernandez est président et cofondateur de Réverbère, agence de communication spécialisée dans les contenus Instagram. Il constate également une baisse de portée organique sur le réseau pour lequel il se spécialise. Il mentionne toutefois que certains influenceurs ont récemment observé des hausses de leur taux d’engagement.
Une des raisons qui expliquerait le phénomène serait que ces derniers savent mieux utiliser les plus récentes fonctionnalités offertes par le réseau, notamment les Reels. Toute chose étant égale, ces dernières offriraient une portée nettement plus élevée que les contenus plus traditionnels.
Charlie est lui aussi d’accord sur le fait qu’il reste encore important aujourd’hui de publier des contenus utiles, pertinents et intéressants afin de susciter de l’engagement. Il y a donc des recettes qui ne changent pas dans le monde des médias sociaux.
En parallèle, il est également important de rester branché sur les tendances et les nouvelles fonctionnalités disponibles. À ce sujet, Charlie donne l’exemple des hashtags dans les publications Instagram, dont l’impact sur la portée est moindre aujourd’hui qu’il ne l’était il y a 5 ans.
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