La puissance du bouche-Ã -oreille en marketing
Montréal, le 17 février – Depuis plus de dix ans, le marketing collaboratif prend le pas sur le traditionnel marketing produit. Les réseaux sociaux et plus généralement la démocratisation d’Internet permettent désormais à qui veut de donner son avis sur une marque, un produit, un service. Soucieuses de leur e-réputation, les entreprises ont donc rapidement compris qu’il leur fallait faire des internautes des alliés, et du bouche-à -oreille une véritable stratégie marketing.
Pour réguler les codes du marketing de bouche-à -oreille, il existe une organisation: la WOMMA, Word-of-Mouth Marketing Association. Elle rassemble de nombreux grands groupes internationaux (P&G, Unilever, Kraft, Danone, L’Oréal, Nintendo…) qui ont investi dans des campagnes de marketing de bouche-à -oreille (WOM Marketing) et qui souhaitent instaurer de bonnes pratiques à respecter pour faire des avis de consommateurs des leviers efficaces de construction d’image de marque.
L’association a publié, peu avant Noël, une étude qui met en lumière le pouvoir grandissant du bouche-à -oreille en marketing.  Il en ressort plusieurs enseignements:
– les mots ont de la valeur: pour 92% des personnes interrogées, l’avis d’un membre de la famille ou d’un ami compte plus que n’importe quel autre type de publicité, contre 74% en 2007.
– le bouche-à -oreille enrichit les autres médias: il amplifie de 15% la puissance des médias payants (TV, radio…).
– un contact lié au bouche-à -oreille est de 5 à 100 fois plus puissant en termes d’impact qu’un média traditionnel.
– 13% des ventes sont générées par le bouche-à -oreille, qui engendre un chiffre d’affaires de 6 milliards de dollars par an.
– 89% des responsables marketing considèrent que cette forme de marketing est importante et continuera à se développer.
– 70% des entreprises ont prévu d’augmenter leur budget dans ce type de stratégie marketing.
Si l’efficacité du bouche-à -oreille semble ainsi évidente, il faut néanmoins rappeler que les consommateurs qui choisissent volontairement de promouvoir une marque – appelés Consom’Acteurs – sont perçus à 92% comme des sources de confiance, contrairement aux influenceurs – experts ou personnalités – qui ne recueillent que 18% des suffrages.