L’Art du marketing: les gagnants de notre concours se prononcent
Par Christian Bolduc
27 novembre 2014 – Partenaire officiel de l’événement L’Art du marketing qui était présenté le 25 novembre dernier à Montréal, Isarta Infos a pu faire bénéficier quatre de ses lecteurs (trices) de laissez-passer tirés au hasard parmi tous les abonnés inscrits à notre infolettre quotidienne. Profitant de cette occasion, l’auteur de ces lignes a pu s’entretenir avec les gagnant-es durant l’heure du midi afin de recueillir leurs premières impressions.
Professionnel(les) aguerri(es) des communications et/ou du marketing, Guillaume Chapdelaine, Aurélie Blanwalhin, Nathalie Doyon et Lucie Kechichian ont bien voulu se prêter au jeu après avoir assisté aux conférences matinales de Eric Ryan, Charles Duhigg et Malcolm Gladwell.
Deux questions leur ont alors été posées: Qui a attiré votre attention, et pourquoi? et Comment l’expertise des gros joueurs peut-elle inspirer les plus petits joueurs?
Qui a attiré votre attention, et pourquoi?
Première à se mouiller, Nathalie Doyon, qui est chargée de projets à Gestion Lux dans la vie de tous les jours, affirme avoir abordé cette journée sans attentes particulières. Après un moment de réflexion, elle retient néanmoins cette phrase du motivateur Eric Ryan:
tous les départements doivent doivent être marketing, penser marketing et agir marketing car l’intérêt premier de toutes les entreprises est de vendre un produit/service. Donc tout le monde à l’interne doit être en mode mise en marché. »
Opinant du bonnet, sa voisine de gauche confirme que l’apport principal d’un événement comme celui-là est l’énergie contagieuse qui se transmet du podium vers la salle.
La consultante en communication/marketing Lucie Kechichian pointe, dans cette perspective, la prestation d’Eric Ryan lors d’une période de questions particulièrement animée et organique. Pour elle, la transparence des réponses exprimées apportait une crédibilité supplémentaire à son propos.
Inspirant est le mot choisi par Guillaume Chapdelaine et Aurélie Blanwalhin pour synthétiser leur état d’âme du moment. Avouant candidement que cette journée thématique n’aurait pas été sur son calendrier s’il avait eu à débourser de sa poche, celui qui est responsable du marketing numérique chez Brault et Boutillier affirme néanmoins que les conférenciers – sans en nommer un en particulier – lui ont permis, chacun à leur façon, de faire le plein d’idées, de confronter et bonifier sa vision du marketing.
Pour Aurélie Blanwalhin, dont le travail de consultante, rédactrice et formatrice en communication/marketing chez Weeko est orienté vers l’économie sociale et le développement durable, c’est Charles Duhigg qui l’a inspirée. Habituée de fréquenter des PME, elle constate que les méga-entreprises peuvent l’enrichir par l’expertise acquise au quotidien.
Précisant sa pensée, cette française d’origine rappelle que la connection avec le consommateur/client est la première condition de la réussite en marketing. S’il est étudié avec minutie, honnêteté et rigueur, celui-ci pourra aider des gens qui, comme elle, veulent porter avec succès ces méthodes dans leur sphère d’activité respective.
Comment les gros peuvent-ils inspirer les plus petits?
Anticipant la seconde question, Aurélie Blanwalhin poursuit sa réflexion dans ce second volet:
Le sentiment d’urgence, évoqué par Malcolm Gladwell (lire le compte rendu de sa conférence ici), m’a interpellée. Côtoyant des idéalistes et des rêveurs, je constate qu’ils sont rarement capables de passer à l’action. Le message de Gladwell, qui vit imprégné de la culture entrepreneuriale étasunienne, est de saisir rapidment les opportunités qui s’offrent à vous. Et en développement durable/économie sociale, les problèmes sont suffisamment nombreux et importants pour inciter illico à l’action. »
De son côté, Guillaume Chapdelaine note l’importance d’appliquer concrètement les valeurs qu’on affirme haut et fort:
Je ne me souviens plus qui, de Charles Duhigg ou Eric Ryan, a dit ça mais chez Brault & Boutillier, on applique ces valeurs qui sont énoncées dans les statuts de l’entreprise. S’adressant principalement aux familles dont les enfants sont d’âge scolaire, cette entreprise, spécialisée dans la vente de fournitures scolaires et éducatives, place ses bottines au même niveau que ses babines en permettant aux employés, par exemple, d’amener leur progéniture au bureau. »
Pour Lucie Kechichian, qui vient conclure ce bref et stimulant entretien, le culot est l’attitude qui devrait d’emblée inspirer les plus petits qui veulent faire leur place. Relevant les conférences de Malcolm Gladwell et Eric Ryan, cette posture proactive des gros joueurs qui ont gagné leur pari est un exemple à suivre:
Si tu crois que ton idée est bonne, alors il faut foncer. Je travaille souvent avec des agences dont certains employés, pourtant brillants, hésitent à  affirmer leurs idées par crainte d’être jugés ou d’espace (lire par manque de confiance) où les exprimer. Les gestionnaires, pour libérer ce génie dormant, auraient intérêt à créer des lieux appropriés. »