Le paiement mobile mieux connu que jamais, mais encore peu utilisé
Par François Nadeau
Mieux connu que jamais des consommateurs nord-américains, le paiement mobile serait encore relativement peu utilisé, selon la firme Accenture.
C’est suite à un sondage auprès de 4000 Canadiens et Américains que la firme mondialement connue est arrivée à ce constat.
D’une part, plus d’un Nord-Américain sur deux (52%) sait qu’il peut réaliser des achats à l’aide d’un appareil mobile. C’est 10% de plus que l’an dernier.
D’autre part, moins d’un consommateur sur cinq (18%) effectue des paiements sur mobile au moins une fois par semaine. De ce côté, on parle d’une augmentation de seulement 1% par rapport à l’an dernier (un pourcentage plus faible que la marge d’erreur du sondage en question).
La situation stagne donc, et ce malgré l’arrivée aux États-Unis de gros joueurs comme Apple Pay, censés faire grimper l’usage du paiement mobile.
Comme c’est le cas avec l’adoption de plusieurs technologies, ce serait les jeunes et les foyers les mieux nantis qui seraient généralement plus susceptibles d’utiliser leur téléphone pour réaliser un paiement.
Les rabais constitueraient le meilleur incitatif
À la question de savoir quel incitatif les amènerait à adopter le paiement mobile, les répondants ont répondu en premier le fait de recevoir des rabais en échange de leurs transactions, suivi, ex æquo, des points de fidélité et de l’amélioration de l’expérience client.
Toujours attrayants, il reste que l’attribution de rabais et de points de fidélité est loin de constituer un bénéfice propre au paiement mobile.
Ces dernières années, autant les grandes entreprises technos que les banques et les détaillants ont investi des ressources considérables dans le développement et la promotion de solutions de paiement mobile. Il serait dommage que ceux-ci doivent systématiquement récompenser de rabais les consommateurs afin de les inciter à payer via leur téléphone, et que ces derniers voient le paiement mobile simplement comme une façon d’économiser quelques dollars.
À la lumière de ce rapport, force est de constater qu’il y a encore du travail à faire afin que la valeur réelle et la valeur perçue du paiement mobile soient suffisamment élevées pour qu’il soit adopté massivement.