Le robot Pepper fait peu à peu son chemin
Par François Nadeau
On entend de plus en plus parler de l’emploi de robots humanoïdes dans la réalisation de tâches d’aide et de service à la clientèle. Plusieurs d’entre eux sont présentement en développement, alors que certains sont déjà offerts sur le marché. Parmi ces derniers, on retrouve Pepper, un petit robot au visage bien sympathique conçu par l’entreprise japonaise SoftBank.
11 août 2017
Haut d’un peu plus d’un mètre, Pepper serait le premier humanoïde capable de reconnaître les émotions humaines et d’adapter son comportement en conséquence. Il reconnaît les visages, parle évidemment plusieurs langues et mémorise les préférences et les habitudes de ses interlocuteurs.
Service à la clientèle: la Belgique et le Japon s’équipent de robots
Originaire du Japon, Pepper a bien sûr été adopté là -bas par différentes entreprises, dont les magasins SoftBank Mobile et Nescafé.
La Belgique a aussi eu un faible pour le petit robot. Ce sont d’abord des hôpitaux de Liège et d’Ostende qui ont choisi Pepper pour servir à la fois de réceptionniste et de guide à l’accueil.
Puis en juin dernier, c’était au tour de l’aéroport de Bruxelles de s’équiper du robot Pepper, qui a été rebaptisé Bruce pour l’occasion. Celui-ci peut notamment lire votre carte d’embarquement pour ensuite vous indiquer où vous rendre dans l’aéroport.
Le Canada n’est pas non plus en reste. ATB Financial a récemment annoncé que le petit humanoïde serait utilisé dans quelques-unes de ses succursales à partir de mai 2017.
L’usage de Pepper ne se limite pas au service à la clientèle. Il peut aussi servir de compagnon pour les personnes âgées ou d’aide aux élèves.
Quel sera l’avenir de Pepper?
Le prix d’achat de Pepper étant relativement abordable, le risque financier de se prémunir de celui-ci est relativement faible. Pour l’instant, on peut penser que certains l’adopteront d’abord pour projeter l’image d’une organisation innovante plutôt que pour sa réelle valeur ajoutée. Il s’agit toutefois d’une première phase. Ce type de robot se développera et gagnera en utilité. Parallèlement, les organisations et les individus s’habitueront à le côtoyer.
À court terme, l’aventure est toutefois coûteuse pour Softbank, dont la division robotique cumule les millions en pertes. Celles-ci s’élèvent à 274 millions de dollars pour la dernière année fiscale. L’entreprise n’est toutefois pas la première à devoir payer le fort prix afin de développer et de commercialiser un produit innovant.