Le sentiment d’isolement au Canada n’a jamais été aussi fort depuis la pandémie Reviewed by La Rédaction on . 22 avril 2021 Morneau Shepell vient de publier son rapport mensuel de l'indice de santé mentale révélant pour un douzième mois consécutif un score de santé ment 22 avril 2021 Morneau Shepell vient de publier son rapport mensuel de l'indice de santé mentale révélant pour un douzième mois consécutif un score de santé ment Rating: 0

Le sentiment d’isolement au Canada n’a jamais été aussi fort depuis la pandémie

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22 avril 2021

Morneau Shepell vient de publier son rapport mensuel de l’indice de santé mentale révélant pour un douzième mois consécutif un score de santé mentale négatif au pays (-11,2). Les scores négatifs indiquent que le niveau de santé mentale se situe sous le score de référence antérieur à 2020.

Le score de mars 2020 (-11,7) et légèrement plus élevé que celui de février 2021 (-11,5). Après un an, alors que la majorité des scores secondaires ont varié durant la pandémie, celui relatif à la santé psychologique a reculé constamment au cours des 12 derniers mois, passant de -0,4 en avril 2020 à -3,9 en mars 2021. Cela indique que les Canadiens jugent que l’état global de leur santé mentale est à un creux.

Le score relatif à l’isolement (-12,0) est plus bas maintenant qu’à tout autre moment de la pandémie.

La dernière année a été marquée par un enchaînement constant de changements et de reculs importants en ce qui a trait au mieux-être des Canadiens partout au pays, alors que nous sommes tous contraints depuis un an de modifier constamment notre mode de vie », affirme Stephen Liptrap, président et chef de la direction. « Un an après le début de la pandémie, nous assistons à une dégradation continue du mieux-être des Canadiens en raison des bouleversements qui ont secoué nos habitudes. Même s’il est encourageant de voir toute l’attention portée à la santé mentale dans les milieux de travail et l’élaboration de nouvelles politiques afin d’aborder cet enjeu, les employeurs doivent reconnaître que la réintégration des bureaux sera aussi déstabilisante, sinon pire, que la transition vers le télétravail l’an dernier. Le succès à long terme dépend de l’efficacité à gérer la question de la santé mentale; les organisations doivent donc continuer de fournir du soutien et faire preuve d’empathie envers le mieux-être de leurs employés. »

Les gestionnaires canadiens sont les plus touchés par la pandémie

Les gestionnaires canadiens éprouvent des niveaux de détresse mentale plus élevés que les non-gestionnaires en raison de changements extraordinaires mis en œuvre au travail durant la pandémie.

En mars, l’étude montre que les gestionnaires présentent des scores de santé mentale plus bas (-12,5) comparativement aux non-gestionnaires (-10,2), alors qu’ils sont 50 % plus susceptibles que les non-gestionnaires d’affirmer que la pandémie a eu une incidence négative sur leur santé mentale.

Les interactions entre les gestionnaires et les collègues ont également changé en raison des bouleversements sur le plan des relations et des responsabilités au travail. Les gestionnaires sont 60 % plus susceptibles que les non-gestionnaires de rapporter une détérioration de leurs relations avec leurs collègues.

Les gestionnaires de personnel et les dirigeants font des pieds et des mains pour composer avec les réalités imposées par la pandémie. Ils doivent assumer des responsabilités en constante évolution et s’adapter aux changements opérationnels dans leurs tâches courantes, tout en composant avec les mêmes perturbations que tout le monde sur les plans personnel et émotionnel », explique Paula Allen, directrice mondiale et première vice-présidente, Recherche et mieux-être global. « Les organisations doivent pouvoir compter sur des gestionnaires résilients au moment où elles se redéfinissent et planifient la réintégration des bureaux. Elles doivent porter une attention particulière à leurs gestionnaires alors que nous définissons les critères de succès après la pandémie. Des compétences supplémentaires et un plus grand soutien sont nécessaires en raison des exigences accrues qui, selon la majorité de gestionnaires, devraient rester après la pandémie. »

Les employés auront besoin d’une plus grande souplesse au travail après la pandémie

La réintégration des bureaux après la pandémie est incertaine, alors qu’on se demande de plus en plus si la souplesse au travail est là pour durer. Près des deux tiers (65 %) des employés veulent la souplesse de faire du télétravail à la suite de la pandémie, mais plus d’un quart des employés (26 %) ne croient pas que leur employeur le permettra.

Ce groupe obtient le score de santé mentale le moins favorable (‑15,4), comparativement aux employés qui s’attendent à une structure de travail souple (‑9,9), ce qui indique l’importance pour les employeurs d’écouter leurs employés et d’adapter les politiques pour répondre aux besoins de ceux-ci.

Méthodologie :

Cette enquête mensuelle de Morneau Shepell a été menée au moyen d’un sondage en ligne en anglais et en français du 17 février au 1er mars 2020, auprès de 3 000 répondants au Canada.

Tous les répondants résident au Canada et étaient employés au cours des six mois précédents. Les données ont été pondérées statistiquement pour assurer que la composition régionale et hommes-femmes de l’échantillon est représentative de cette population.

L’Indice de santé mentale est publié une fois par mois depuis le mois d’avril 2020, et compare les scores obtenus aux données de référence recueillies en 2017, 2018 et 2019.



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