Le vol à l’étalage, un enjeu grandissant pour les commerçants en 2024 Reviewed by La Rédaction on . 24 janvier 2024 Le Conseil québécois du commerce de détail (CQCD) a mené une étude auprès de ses membres pour mesurer l'ampleur et l'évolution du vol à l'étalag 24 janvier 2024 Le Conseil québécois du commerce de détail (CQCD) a mené une étude auprès de ses membres pour mesurer l'ampleur et l'évolution du vol à l'étalag Rating: 0

Le vol à l’étalage, un enjeu grandissant pour les commerçants en 2024

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24 janvier 2024

Le Conseil québécois du commerce de détail (CQCD) a mené une étude auprès de ses membres pour mesurer l’ampleur et l’évolution du vol à l’étalage. Résultat : un préjudice financier moyen estimé à 50 000 $ par établissement et par an.

L’association représentant la grande majorité des entreprises du commerce de détail et de la distribution au Québec constate de nombreux enjeux pour son secteur en ce début d’année. Parmi ceux-ci, on retrouve la pénurie de main-d’œuvre, encore bien présente, la numérisation des commerces qui s’est accélérée depuis la pandémie, mais de laquelle découle d’autres préoccupations comme la cybersécurité.

À cela s’ajoute la volonté d’assurer une transition écologique, qui amène un lot de changements majeurs pour tout le secteur. Aussi, les conséquences de l’inflation et maintenant, de la récession. Finalement, mais non le moindre, la hausse des vols à l’étalage.

Face à tous ces défis, nos détaillants n’ont d’autres choix que d’être en constante adaptation et d’innover. Notre organisation, qui est la plus grande association de détaillants au Québec, reste toujours à l’affut de ces enjeux et réagit rapidement pour accompagner ses membres ou les représenter auprès du gouvernement », déclare Damien Silès, directeur général du CQCD.

Hausse des vols à l’étalage

Les vols à l’étalage, en partie reliés à une inflation élevée, prennent de l’ampleur depuis 2021. En effet, selon Statistique Canada, en 2022, le nombre de vols à l’étalage d’une valeur marchande de plus de 5 000 $ a augmenté à plus de 90 % par rapport à 2021. Le CQCD a mandaté dernièrement la firme AppÉco, afin de procéder à une consultation express pour mieux cerner l’évolution de ce phénomène. Ainsi, plusieurs détaillants, représentant près de 9 000 employés et une superficie commerciale globale de 1,5 M pieds2, ont accepté de participer à celle-ci.

Parmi les répondants, une plus grande proportion signale avoir déclaré des vols valant moins de 5 000 $ et des vols avec voies de fait à la police comparativement à 2022. La part des marchandises déclarées volées sur les ventes totales a également augmenté en 2023, passant d’une moyenne de 0,7 % en 2021 à 0,85 % l’année suivante et 1 % cette année.

Pour contextualiser ces résultats, 1 % des ventes au détail du Québec représenterait environ 1,8 G$ par année, soit une moyenne approximative de 50 000 $ par établissement. Mais les répercussions de ces vols dépassent largement l’impact économique. Pensons au climat de peur qui réside parmi les employés ou à la charge des propriétaires d’entreprise face aux bris physiques des établissements. Il s’agit de conséquences significatives à prendre en compte pour le bien-être global du secteur.

Malheureusement, plusieurs vols ne sont pas déclarés à la police, en raison de la difficulté de fournir des preuves tangibles. Par exemple, la découverte d’emballages ouverts et vides rend la déclaration de ces incidents difficile, voire impossible. Plusieurs détaillants ont toutefois mis en place ou renforcé leurs mesures pour contrer le vol à l’étalage en 2023 : système d’alarme, caméras de surveillance, formation du personnel, étiquetage antivol, etc.

L’aide à la formation des employés, des subventions pour l’achat de système de sécurité, ainsi que des programmes de sensibilisation publique seraient des mesures porteuses que le gouvernement du Québec devrait prioriser selon les détaillants interrogés.


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