L’ère de l’hyperadoption: sommes-nous tous devenus des geeks? Reviewed by François Nadeau on . C’est un cliché de dire qu'en 2015, tout va plus vite. Mais c'est pourtant vrai : l’information circule plus rapidement, la durée de vie d'une nouvelle est écou C’est un cliché de dire qu'en 2015, tout va plus vite. Mais c'est pourtant vrai : l’information circule plus rapidement, la durée de vie d'une nouvelle est écou Rating: 0

L’ère de l’hyperadoption: sommes-nous tous devenus des geeks?

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Developer of Web and mobile applications. Head with gears and programming technological clouds

C’est un cliché de dire qu’en 2015, tout va plus vite. Mais c’est pourtant vrai : l’information circule plus rapidement, la durée de vie d’une nouvelle est écourtée, les gens sont pressés par le temps, etc. 

La rapidité avec laquelle les innovations technologiques sont adoptées par les consommateurs s’accélère également.

Le concept d’hyperadoption

James L. McQuivey, analyste chez Forrester, a récemment avancé le concept d’hyperadoption pour décrire la vitesse accélérée avec laquelle les innovations technologiques sont adoptées. Selon lui, les risques liés à l’adoption d’un produit sont moindres qu’auparavant.

Si on prend en exemple les premiers utilisateurs du téléphone cellulaire, ceux-ci ont dû débourser plusieurs milliers de dollars pour se procurer un appareil. Si on remonte encore plus loin, les premiers téléviseurs ou les premiers accès à l’électricité étaient réservés aux «gens riches».

Aujourd’hui, selon McQuivey,  le processus de développement d’une innovation est plus rapide et moins coûteux, réduisant les coûts de développement pour les entreprises. La part de ce coût revenant aux premiers acheteurs s’en trouve donc réduite.

« We are all early adopters now »

La courbe d’adoption des innovations technologiques comprend cinq portions. La deuxième est celle des «early adopters», qui sont le premier groupe en importance. La première portion est celle des innovateurs, qui ne représente qu’un faible pourcentage de la population (2,5%). C’est dans ces deux groupes, généralement moins sensibles au risque, qu’on retrouve ceux que l’on aime appeler les « geeks ».

Pour James L. McQuivey, nous sommes maintenant tous des «early adopters». Le fait que les risques liés à l’achat (notamment le risque financier) d’une nouveauté technologique soient réduits rend l’essai plus attrayant. Au cours des dix prochaines années, il prédit que nous opterons pour des technologies et des comportements que plusieurs n’auraient jamais pensé adopter.

Au cours de la dernière décennie, des applications comme WhatsApp ou encore des sites comme Facebook ont bénéficié d’une croissance dépassant les 100 millions d’abonnés par an. Le téléphone intelligent a pour sa part connu un taux d’adoption plus rapide que la plupart des grandes innovations du siècle dernier. Dans les années à venir, les innovations ne manqueront pas. Pensons aux objets connectés ou encore à la voiture sans conducteur.

Les revers de l’hyperadoption

Si l’hyperadoption signifie une facilité accrue à commercialiser les nouveautés, elle a aussi ses revers. Avec l’hyperadoption viendrait ce que McQuivey appelle l’hyperabandonment. Si le consommateur adopte plus rapidement un produit, il s’en désintéresse aussi très vite, toujours à l’affût de quelque autre nouveauté. Pour illustrer le concept, il donne l’exemple du jeu à succès Angry Birds: qui y joue encore aujourd’hui ?

Pour garder l’intérêt et la loyauté du consommateur, les entreprises se voient obligées de constamment offrir de la nouveauté. Elles sont condamnées à innover.

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