Les appareils intelligents pour la maison se multiplient dans les foyers québécois
Par La Rédaction
5 octobre 2021
Près d’un adulte québécois sur deux possède un appareil intelligent pour la maison, soit +10 % en un an. C’est une des données clés à retenir de la nouvelle enquête intitulée Maison intelligente : le portrait québécois, réalisée par l’Académie de la transformation numérique (ATN), avec la collaboration de BIP Recherche. Analyse.
1. Le taux d’adoption des appareils intelligents pour la maison par les adultes québécois toujours augmentation
En 2021, le taux d’adoption des appareils intelligents pour la maison poursuit sa croissance. En effet, c’est maintenant près de la moitié des adultes québécois (47 %) qui détiennent au moins un appareil intelligent à la maison. Il s’agit d’une augmentation de 10 points de pourcentage comparativement à 2020 (37 %).
Depuis 2018, ce taux a presque doublé, passant de 24 % à 47 %. Les adultes québécois âgés de 18 à 24 ans (70 %) de même que ceux de 25 à 34 ans (53 %) sont relativement plus nombreux à disposer d’au moins un appareil intelligent pour la maison.
2. Quelles sont les grandes catégories d’appareils intelligents pour la maison ?
Dans le cadre de cette enquête, les appareils intelligents utilisés dans les foyers québécois sont regroupés en six grandes catégories.
1. La première catégorie, la plus populaire, est celle des enceintes intelligentes, comme les Google Home, Apple Home Pod et Amazon Echo, dont le taux d’adoption est en augmentation depuis la dernière année, passant de 18 % des adultes en 2020 à 25 % en 2021, soit une hausse de 7 points de pourcentage.
2. La deuxième catégorie est celle des électroménagers connectés, comme les réfrigérateurs, les cuisinières et les lave-vaisselle connectés, dont le taux de possession a plus que doublé en un an, passant de 9 % en 2020 à 20 % en 2021.
3. La troisième catégorie regroupe tous les appareils intelligents destinés à la surveillance et au contrôle des foyers comme les systèmes de caméra connectée via Internet, les avertisseurs de fumée intelligents et les systèmes de détection des fuites d’eau. En 2021, c’est 15 % des adultes québécois qui possèdent au moins l’un de ces appareils au foyer, ce qui représente cependant une baisse de 8 points de pourcentage par rapport à 2020 (23 %).
4. La quatrième catégorie comprend tous les appareils intelligents servant à contrôler l’énergie consommée dans les foyers par les systèmes de thermostat connecté via Internet et les systèmes d’éclairage connecté via Internet. Globalement, c’est 14 % des adultes québécois qui détiennent au moins un objet connecté de cette catégorie en 2021, soit un résultat stable comparativement à 2020 (12 %).
5. La cinquième catégorie est une nouvelle mesure en 2021. Elle comprend tous les appareils connectés servant à contrôler les portes, fenêtres et garages dans les foyers. Dans l’ensemble, c’est 11 % des adultes québécois qui possèdent au moins un appareil connecté de cette catégorie.
6. Enfin, la dernière catégorie rassemble toute la gamme des objets intelligents destinés à assurer la sécurité des personnes âgées à domicile, tels que les avertisseurs de chute et les dispositifs d’arrêt automatique pour la cuisine. Globalement, c’est 7 % des adultes québécois qui en possèdent au foyer, ce qui représente une hausse de 3 points de pourcentage par rapport à 2020 (4 %).
3. Quelle utilisation des appareils intelligents ?
En 2021, les principales actions réalisées sur des enceintes intelligentes par les adultes québécois sont les suivantes :
- écouter de la musique (87 %),
- consulter des prévisions météorologiques (51 %),
- rechercher de l’information à propos d’une réponse précise à une question (41 %)
- et consulter l’actualité (38 %).
Nous constatons également que le quart des détenteurs québécois d’une enceinte intelligente contrôlent leurs appareils intelligents (24 %) à partir de celle-ci, et l’utilise pour faire des appels vocaux (23 %) et pour recevoir des
notifications (23 %).
En 2021, à part l’écoute de la musique – ce qui constitue l’option la plus utilisée par les adultes québécois sur leur enceinte intelligente, passant de 84 % à 87 % –, il y a une diminution de la plupart des autres actions évaluées : consulter l’actualité (-16 %), consulter des prévisions météorologiques (-13 %), contrôler d’autres objets connectés (-12 %), rechercher une réponse précise à une question (-12 %), gérer un agenda (-8 %) et recevoir des notifications (-5 %).
A noter que le téléphone intelligent demeure de loin le moyen le plus souvent utilisé pour contrôler les objets connectés à la maison. De fait, 65 % des détenteurs d’au moins un appareil connecté optent pour le téléphone intelligent à cet effet en 2021. Ce résultat est en hausse de 14 % comparativement au 51 % observé en 2020.
En comparaison avec notre mesure de 2020, on constate également que les adultes diversifient maintenant davantage les moyens qu’ils utilisent pour contrôler les objets connectés à la maison. L’ordinateur de table ou portable connaît une croissance de 17 %, la tablette électronique, une croissance de 20 %, l’enceinte intelligente, une croissance de 10 % et enfin, la montre intelligente, une croissance de 10 %.
4. Les motivations pour l’acquisition d’objets connectés pour la maison
Malgré une légère baisse de 3 points de pourcentage par rapport à 2020, l’amélioration du confort ou de la qualité de vie demeure la principale motivation des adultes québécois à se procurer des appareils intelligents pour la maison.
C’est en effet ce que nous ont mentionné la moitié des adultes québécois interrogés qui possèdent déjà au moins un appareil connecté à la maison. Les autres motivations mentionnées par plus du quart des adultes interrogés sont les suivantes : améliorer leur expérience de divertissement (34 %), essayer de nouveaux produits technologiques (28 %) et accroître la sécurité de leur maison (28 %).
5. Les freins à l’acquisition d’appareils connectés pour la maison
En 2021, le principal frein à l’acquisition d’appareils intelligents pour le foyer demeure la perception d’un « manque d’utilité ou de pertinence ».
En effet, un peu plus de la moitié (53 %) des adultes québécois qui ne possèdent aucun appareil connecté pour la maison considèrent ce motif comme étant leur principale raison pour ne pas détenir d’objets connectés pour la maison. Notons toutefois que ce résultat est en baisse de 9 points de pourcentage comparativement à 2020 alors qu’il était à 62 %.
Comme c’était le cas en 2020, les principales raisons qui inciteraient ou motiveraient les adultes québécois qui ne possèdent pas déjà d’appareils connectés pour la maison à s’en procurer en 2021 sont liées principalement à la confidentialité et sécurité des données des répondants (29 %) de même qu’à une meilleure connaissance des avantages procurés par ces appareils intelligents (25 %).
La question de la confidentialité et sécurité de leurs données rejoint tout particulièrement les adultes âgés de 45 à 54 ans (45 %). Les femmes (30 %) seraient, quant à elles, davantage portées à faire l’acquisition de ces produits si elles comprenaient mieux les avantages que procurent ces appareils.
Quant aux adultes âgés de 25 à 34 ans, ils seraient davantage incités à acquérir ces produits s’ils pouvaient bénéficier d’un rabais sur l’achat ou d’une location (33 %), ou bien profiter d’une période d’essai gratuite ou à moindre coût avant d’en faire l’achat ou la location (26 %).
En conclusion, notons que, au cours de la prochaine année, 17 % des adultes québécois qui ne possèdent pas déjà l’un ou l’autre des appareils intelligents évalués ont l’intention de s’en procurer, ce qui représente – pour ce qui est des intentions d’achat – une diminution de 5 % comparativement à 2020 (22 %).
Méthodologie :
Pour réaliser le volet « Maison intelligente : le portrait québécois » de l’enquête NETendances 2021, une collecte de données du 8 au 26 avril 2021 a été effectuée, au cours de laquelle ont été interrogés 1 040 adultes internautes québécois âgés de 18 ans et plus via le Web.
À ces répondants, sont ajoutés des non internautes issus de la collecte téléphonique annuelle de l’enquête. Ces résultats ont ensuite été pondérés en fonction du sexe, de l’âge, de la région, de la langue et du niveau de scolarité des répondants afin d’assurer la représentativité de l’ensemble des adultes québécois. La marge d’erreur maximale, selon la proportion estimée, se situe à ± 3,0 % pour la base des adultes et celle des internautes et ce, 19 fois sur 20.
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