Les médias sociaux, notamment Facebook, suscitent l’engagement politique des jeunes
Par Roch Courcy
L’utilisation des médias sociaux à grande échelle conduit à une participation politique accrue des jeunes selon une récente étude réalisée par l’Université de Sydney, en Australie. Leur principale conclusion: Facebook est la plateforme sociale la plus efficace pour susciter une plus grande participation des jeunes en politique.
Pour 65 % des répondants australiens, Facebook est l’endroit où ils ont entendu parler de nouvelles et d’événements importants pour la première fois. Loin devant les médias traditionnels que sont la télévision et les journaux.
Notre recherche suggère que nous devrions prendre Facebook – et les autres réseaux sociaux – plus au sérieux quand vient le temps d’évaluer la pertinence des espaces où les jeunes s’engagent politiquement avec leur réseau et leur famille» explique Ariadne Vromen, professeure associée au département des Relations gouvernementales et internationales.
Réactions contradictoires
Les répondants sont d’avis que le «J’aime» est une façon importante de montrer leur support aux enjeux politiques qui leur tiennent à cœur. Ils sont néanmoins réticents à commenter ou à partager de tels enjeux puisqu’ils ne veulent pas créer de conflits avec leurs familles et amis sur Facebook. Ils préfèrent parler de politique en personne.
Quelques participants sont cependant très positifs lorsqu’il est question d’aborder les sujets associés à la politique et aux médias sociaux. Une jeune australienne est même allée jusqu’à affirmer que «plusieurs jeunes de son âge ont tourné le dos aux médias traditionnels et qu’il est de plus en plus rare de rencontrer un jeune qui regarde les nouvelles télévisées avec assiduité». Selon les répondants, il est important de susciter la participation des jeunes par d’autres moyens novateurs et adaptés.
Les jeunes ont aussi indiqué que les politiciens devraient utiliser davantage les médias sociaux et aussi poser des questions pour montrer qu’ils s’intéressent aux enjeux qui touchent la population étudiante.
Cette étude fait partie d’un projet de recherche de deux ans intitulé «The Civic Network», lequel a été financé par la Fondation Spencer. Environ 3 600 jeunes de l’Australie, du Royaume-Uni et des États-Unis, âgés entre 16 et 29 ans, ont été interrogés. 90 % d’entre eux ont affirmé avoir un compte Facebook et 50 % ont dit avoir un compte Twitter.