Les médias sociaux, un poison au quotidien?
Par Roch Courcy
Si l’on entend souvent parler de l’impact positif des médias sociaux, certaines personnes les maudissent aussi parce qu’ils «ruinent leur vie»… Et il s’avère qu’une récente étude leur donne raison.
Joseph Grenny et David Maxfield, les auteurs d’un bestseller publié par le New York Times, ont dévoilé une nouvelle étude dans laquelle on a étudié l’impact des « J’aime » sur la vie de tous les jours. Pour réaliser ce sondage, qui décrit très bien comment la société d’aujourd’hui est obsédée par les médias sociaux, les auteurs ont interrogé 1 623 personnes.
Photographier le moment au lieu de le vivre
Première statistique frappante : 58 % des gens interrogés ont affirmé : « que la recherche de la photo parfaite, à publier dans les médias sociaux, les empêchent de profiter des expériences de la vie ». C’est vrai, lorsque l’on cherche à prendre LE selfie dans un concert ou sur la plage, on ne profite pas du moment.
L’un des auteurs explique justement avoir eu l’idée de cette étude après avoir amené ses nièces dans une activité et constaté que celles-ci étaient davantage intéressées à prendre en photo le moment que de le vivre.
Les personnes sondées semblent capables d’identifier qui sont ces gens qui préfèrent prendre une photo pour les médias sociaux au lieu de profiter de l’endroit où ils se trouvent: 91 % déclarent « avoir vu des touristes faire cela ». Mais comme ils sont honnêtes, la majorité d’entre eux avoue aussi qu’ils feraient probablement la même chose s’ils étaient à la place de ces touristes.
Oublier ce qui nous entoure
En plus de ne pas profiter du moment présent, les médias sociaux nous rendent asociaux. 75 % des répondants ont admis « qu’ils ont déjà été rudes ou distants parce qu’ils se concentraient davantage sur leur téléphone mobile ».
14 % laissent « leur téléphone mobile déranger leur intimité», ce qui démontre à quel point la dépendance à ces nouvelles technologies est grande ! Cela affecte aussi notre entourage. Près de 79 % des répondants ont dit avoir vu des parents qui «ne préfèrent pas profiter de la meilleure expérience avec leur enfant» afin d’avoir LA meilleure publication dans les médias sociaux.
Se mettre en danger pour le post parfait
Les médias sociaux peuvent aussi nous « mettre en danger », et ce, au-delà des enjeux de sécurité liés à la géolocalisation. Près de 14 % des répondants ont dit avoir mis leur sécurité à l’épreuve pour obtenir une publication qui en valait la peine.
En plus de faire état de la situation, les auteurs se sont permis de donner des conseils que l’on peut facilement appliquer à condition d’en avoir la volonté !