Les moins de 13 ans, ces internautes influents
Pour s’inscrire sur la plupart des réseaux sociaux, il faut avoir au moins 13 ans. Sauf que voilà: les jeunes adolescents sont bel et bien présents sur les Snapchat et autres Facebook de ce monde.
Et parce qu’ils ne sont pas censés l’être, les professionnels du marketing les ignorent bien souvent. Dommage car ce sont souvent eux qui donnent le «la» quant aux tendances à venir.
L’agence parisienne Heaven, en partenariat avec l’association Génération Numérique, s’est intéressée à cette génération de jeunes adolescents connectés et à leurs usages des réseaux sociaux (les données concernent les enfants français – mais il y a fort à parier que les comportements sont les mêmes au Canada).
Mon téléphone intelligent, mon précieux
Premier constat: ils sont de plus en plus nombreux à posséder leur propre téléphone intelligent à leur entrée au secondaire – en France, 48% ont un cellulaire dans leur sac à dos à 11 ans, 78% à 12 ans.
Et ce petit appareil leur est fort précieux: contrairement à la télévision, qu’ils écoutent encore en famille, le téléphone intelligent représente leur jardin secret, leur fenêtre sur le monde extérieur… Avec tout ce que cela peut avoir comme conséquences.
À noter que 45% des sondés ont indiqué avoir un usage totalement libre de leur cellulaire – une proportion que l’on peut juger inquiétante compte tenu de leur jeune âge.
Ce qu’ils veulent? Des applications simples et drôles
Si vous voulez trouver les moins de 13 ans en ligne, vous pouvez oublier Twitter (moins de 30% des répondants y sont inscrits) et Facebook (moins de la moitié): cette dernière plateforme est jugée compliquée à utiliser, en plus d’être celle où se trouvent leurs parents – angoisse absolue.
À ces deux applications ils préfèrent celles plus fun et intuitives, comme Snapchat (le grand favori avec 74% des jeunes y ayant un compte) ou Instagram. Un «swipe», et c’est fait.
Curieux et ouverts aux tests, les moins de 13 ans n’hésitent pas à essayer les nouvelles applications et réseaux sociaux du moment. Du moment que c’est le fun, ça fonctionne.
L’étude cite notamment Musical.ly, une appli qui permet de se filmer en train de chanter sa toune préférée en karaoké. On est loin des sites informationnels: les jeunes veulent avant tout s’amuser en ligne.
Du contenu de marque valorisant
Pour envoyer un coeur ou un pouce en l’air à une marque, il faut que celle-ci sache séduire l’utilisateur de moins de 13 ans. Sensible aux apparences, il veut que ses mentions «J’aime» le valorise. Il faut du stylé, du beau, du contenu original qui en jette, surtout visuellement.
Et s’ils sont jeunes, ils n’en sont pas moins lucides quant aux publicités: 1 ado sondé sur 4 affirme utiliser un bloqueur de pub, et les recommandations des amis passent toujours avant le reste.
Source: www.ladn.eu