Les Québécois préfèrent le mobile et les sites Web aux médias sociaux pour interagir avec les organismes publics
Par Christian Bolduc
Alors que les Québécois boudent les médias sociaux quand vient le temps de chercher de l’information gouvernementale et para-gouvernementale, ils sont de plus en plus enclins à utiliser leur mobile pour trouver ce qu’ils recherchent.
Cette conclusion est celle formulée par le CEFRIO dans sa première NETendances de l’année 2015. Intitulé Les appareils mobiles: un moyen privilégié par les citoyens pour interagir avec les gouvernements, ce sondage permet de conclure que depuis l’émergence des tablettes et téléphones intelligents dans nos vies, les communications avec les organismes publics passent majoritairement par la visite de sites Web.
« En 2014, dit le CEFRIO, 61,4% des Québécois ont visité plusieurs sites gouvernementaux. Un pourcentage qui stagne depuis 2010 mais qui annonce deux nouveautés: l’utilisation grandissante des appareils mobiles et une fréquentation progressive des adultes desdits sites Web. »
En chiffres, ça donne ceci:
- 53,3% des foyers québécois possédaient, en 2014, au moins un téléphone intelligent dans la maisonnée;
- 44,7% des mêmes foyers québécois avaient adopté la tablette numérique;
- 17,1% des adultes québécois consultent les médias sociaux pour s’informer sur les services gouvernementaux;
- 72% de ces mêmes adultes québécois sont pourtant actifs dans les médias sociaux;
- Entre 2012 et 2014, la proportion de Québécois adultes ayant consulté les sites gouvernementaux est passée de 12% à 29%.
Des résultats qui font dire à Claire Bourget que les organismes publics ont dorénavant une obligation « d’offrir des contenus adaptés et des sites optimisés pour les appareils mobiles. »
Directrice principale de la recherche marketing au CEFRIO, Mme Bourget termine en précisant que le développement d’applications ciblées est un outil très efficace pour atteindre un citoyen devenu très mobile.
FAITS SAILLANTS (tirés du site Internet du CEFRIO)
Près des deux tiers des adultes du Québec (61,4 %) ont visité un site Internet gouvernemental au cours de la dernière année, ce qui représente 73,1 % des internautes québécois. Les sites Web gouvernementaux constituent un point de contact important entre les institutions de l’État et la population québécoise. Ce numéro du NETendances dresse un portrait de l’usage des sites Web du gouvernement par les adultes du Québec. En 2014, on observe que :
- La proportion d’adultes ayant consulté les sites Web gouvernementaux (61,4 %) est comparable à celle de 2013 (63,5 %). Par contre, la consultation d’un site Internet gouvernemental à partir d’un appareil mobile a fait un bond considérable en 2014 : 29 % des adultes québécois ont consultés au moins un site au cours de l’année contre 12,1 % en 2012.
- Un adulte québécois sur deux (51,2 %) a recherché de l’information sur un site Web gouvernemental au cours de la dernière année, ce qui en fait l’activité la plus populaire parmi celles mesurées par le CEFRIO.
- Malgré la popularité importante des médias sociaux qui sont utilisés par 71,7 % des adultes québécois, seulement 17,1 % des adultes québécois y ont visité la page d’un ministère, d’un organisme gouvernemental ou d’une municipalité dans l’année précédant l’étude. Les médias sociaux seraient-ils une opportunité à saisir par les gouvernements afin de rejoindre une plus grande proportion des citoyens?
- Une plus grande proportion des adultes effectue des paiements au gouvernement à partir d’un site tiers (33,1 %) que directement à partir d’un site gouvernemental (20,1 %).
- Le quart des adultes québécois (25,1 %) a utilisé son dossier gouvernemental en ligne au cours de la dernière année. Ceux qui ne l’ont pas utilisé soulignent plutôt en majorité ne pas en avoir eu besoin (31,5 %). Notons d’ailleurs que l’interface du dossier gouvernemental en ligne est appréciée des adultes québécois, car très peu d’entre eux en critiquent la qualité.
- Les formulaires gouvernementaux en ligne sont utilisés par une proportion non négligeable des adultes québécois, que ce soit par téléchargement (35,4 %) ou directement en ligne sur le site Web du gouvernement (29,5 %).