Relations publiques et médias sociaux: un mariage incontournable… et apprécié!
Par Christian Bolduc
18 août 2014 – L’avenir des relations publiques, radieux, se conjugue dorénavant aux réseaux sociaux disent deux études financées par la Fondation des communications et des relations publiques et publiées aujourd’hui. Ce constat, peu surprenant, permet quand même de tracer un portrait complet des compétences et tendances dominantes dans cette profession associée aux communications organisationnelles.
Dans la première étude, menée conjointement par l’Université Mount Saint-Vincent d’Halifax et la Société canadienne des relations publiques, on constate une distinction importante dans la pratique des communications au Canada par rapport aux États-Unis.
Si le communicateur professionnel est très recherché dans les organismes à but non-lucratif et dans les services publics au Canada, son homologue étasunien est davantage concentré dans les organisations privées à but lucratif.
Dans un résumé préparé pour la version française de ce rapport (rédigé en anglais seulement), la Fondation des communications et des relations publiques propose quelques idées dominantes quant à la réalité des relationnistes à l’ère du numérique:
GAP VIII – Une référence pour les futures études sur les relations publiques
Complétée en mars 2014, la partie canadienne de cette étude apporte de nouvelles et utiles mesures de référence sur l’état des relations publiques au Canada et propose quatre idées maîtresses :
- Les activités de relations publiques et de communications sont utiles selon 75 % des membres de la haute direction interrogés et elles contribuent à la croissance des revenus selon 52 % des dirigeants d’entreprise.
- Les professionnels des relations publiques et des communications sont considérés comme les joueurs dominants de l’utilisation stratégique des médias sociaux dans les organisations, loin devant les services du marketing et des ventes, des technologies de l’information, des ressources humaines et des relations avec la clientèle.
- Les médias sociaux constituent le principal outil de mesure et d’évaluation utilisé par le service des relations publiques. La majorité des répondants (55,7 %) a toutefois recours à des outils développés à l’interne pour mesurer et évaluer les activités de relations publiques, tandis que 35,2 % ne mesurent pas du tout leurs activités de relations publiques et que 27,9 se fient aux outils normalisés ou propriétaires dont se servent les consultants.
- Comme aux États-Unis, 95,9 % des répondants citent les relations avec les médias comme l’activité de base du service des relations publiques et des communications.
La seconde étude, dirigée conjointement par l’Université McMaster et la même Société canadienne des relations publiques citée plus haut, vient renforcer une réalité qui semble pourtant relever du truisme lorsque vient le temps de nommer une compétence essentielle à la pratique de cette spécialité en communication: la rédaction.
Intitulée Ont-ils ce qu’il leur faut?, cette publication en vient à  constater que les employeurs recherchent, avant même le leadership et la maîtrise des technologies de l’information et des communications, que ces professionnels soient prioritairement capables de bien écrire.
Préparé par la Fondation des communications et des relations publiques et relayé dans un communiqué de presse envoyé aux médias ce matin, un petit résumé en quatre points explicite sur la perception des uns (communicateurs) et des autres (employeurs) quant à l’avenir des relations publiques au Canada:
Université McMaster – L’étude Do They Have What it Takes?
- Une immense majorité des répondants, soit 95 %, voit positivement l’avenir des relations publiques comme profession au Canada, du point de vue de la croissance comme du développement.
- Les professionnels débutants et ceux en début de carrière sont raisonnablement bien formés, dans la mesure où 29 % d’entre eux détiennent un diplôme universitaire de premier cycle en relations publiques et en communications et 22 %, un diplôme d’études supérieures.
- Il existe un gouffre entre l’évaluation (élevée) que les jeunes répondants font de leurs connaissances, de leurs compétences et de leurs qualités et celle (plus basse) qu’en font leurs employeurs.
- Les aptitudes d’écriture demeurent la compétence la plus recherchée en relations publiques et en gestion des communications, suivies par la stratégie, le leadership et la familiarité avec les technologies de l’information et des communications. Selon les résultats de l’étude, les cadres supérieurs souhaitent de toute évidence engager des candidats passionnés, créatifs, professionnels et enthousiastes capables d’un excellent niveau de rédaction, de pensée critique, de créativité et de confiance en soi. Ils désirent des individus capables de gérer des besoins multiples dans un environnement en constante évolution.