L’événementiel en 2014: faire vivre sa marque avant, pendant et après l’événement!
Par Christian Bolduc
En 14 ans, dit la Grande communicatrice du mois d’avril à La Toile des communicateurs Marie-Annick Boisvert, le monde de l’événementiel a complètement basculé. D’unidimensionnel et traditionnel, ce monde a suivi la révolution technologique dont la conséquence première aura été de faire éclater autant la stratégie privilégiée que les moyens employés en relations publiques pour faire connaitre une marque par l’organisation d’événements intégrés.
«En l’an 2000, quand j’ai commencé en événementiel, nous dit celle qui a quitté ce domaine il y a quelques années pour travailler chez Bleu Blanc Rouge, l’organisation de conférences de presse était souvent le point central – très éphémère et coûteux – dans la stratégie de relations publiques d’une organisation.»
Signe que la révolution technologique faisait son chemin, les institutions scolaires publiques et privées ont commencé à offrir, vers 2005-2006, des formations en événementiel afin de s’arrimer rapidement aux nouvelles contingences des relations publiques.
Faire vivre l’événement plus longtemps
Aujourd’hui, presque 14 ans plus tard, on constate que des outils technologiques supplémentaires ont passablement élargi le rayon d’action de l’organisateur d’événement: Internet, les tablettes, téléphones intelligents, tablettes, blogues, bracelets RFID, réseaux sociaux, etc. viennent bonifier l’expérience associée à l’efficacité d’une stratégie complète. Et modifier la dynamique.
«L’événementiel a maintenant fait place à l’existentiel, précise Mme Boisvert en ajoutant que l’interactivité des réseaux sociaux permet dorénavant aux marques de converser avec le consommateur plutôt que de transmettre les messages unilatéralement vers lui. Et de faire vivre la marque au-delà du buzz initial.
Avec l’aide des réseaux sociaux, les stratèges de l’événementiel peuvent être proactifs avant, pendant et après les événements grâce notamment aux nombreux outils de communication Web disponibles ainsi qu’aux invités, mieux ciblés parmi les influençeurs du Web, qui peuvent être des promoteurs volontaires, actifs et/ou spontanés de la marque sur le Web: grâce aux vidéos, réseaux sociaux, téléphones intelligents, publicités et créativité de l’équipe, il est maintenant plus facile de contrôler, planifier et exécuter un événement à succès.
L’exemple de Red Bull
Parce que si les organisateurs d’événements étaient autrefois tributaires des journalistes présents pour obtenir une visibilité médiatique non-publicitaire – s’ils daignaient bien entendu se présenter aux conférences de presse – force est de constater que l’apport des technologies de communication et la démocratisation de la communication sociale ont permis, en une décennie, un décloisonnement de la stratégie autour de pôles mieux contrôlés en amont par l’équipe organisatrice de l’événement.
De cette manière, on peut faire vivre la marque plus longtemps dans (et avec) le public et espérer des résultats (ventes) sans avoir à nécessairement passer par les médias traditionnels pour y arriver.
«La marque Red Bull a rapidement compris qu’on pouvait créer du contenu viral, avec ou sans personnalités connues, en exploitant les ressources du Web ainsi qu’un accès direct et peu coûteux à une clientèle massivement présente sur le Web,» disait Mme Boisvert en terminant sa conférence diffusée, en direct, sur le Web et en salle dans les locaux montréalais de la TÉLUQ.